La star libanaise et arabe a mis toutes les chances de son côté pour réussir son spectacle. Un show à grand succès commercial. Après avoir été interdite l'année dernière de se produire sur la scène de Carthage, et après le report de son spectacle programmé le 19 juillet dernier suite aux tristes événements qu'a connus le pays, la star libanaise Nancy Ajram a finalement présenté son concert mardi dernier devant des gradins archicombles, au grand bonheur de ses fans. Des fans de tous les âges. Accompagnée d'une vingtaine de musiciens - dont quatre tunisiens - et de six choristes, la chanteuse a mis toutes les chances de son côté pour réussir son spectacle. Elle a, en effet, choisi de ne présenter que des chansons à grand succès de son répertoire. Une vingtaine, en somme. Mais elle n'a pas oublié d'interpréter des titres de son dernier album, signés du compositeur tunisien Ghazi Ayadi, ainsi que des chansons tarab de grands artistes comme «Ken ya maken» et «Sa'alouni en'ness». Nancy Ajram a ouvert le bal avec son nouveau tube, celui de son dernier clip, «Métigui hina», pour enchaîner ensuite avec la chanson patrimoniale tunisienne «Guaddek babour Salha», interprétée a capella, puis de continuer la suite de son programme avec ses chansons personnelles. Des chansons légères, souvent rythmiques, où l'humour n'est pas absent. Enfin, la boucle est bouclée avec, encore une fois, «Métigui hina». Un concert de deux heures environ qui semble avoir été bien préparé, dans lequel on a vu la chanteuse spontanée, mais disciplinée, et surtout dans la maîtrise de son public. Un public ravi et conquis. Ce fut donc une belle prestation, qui doit toutefois rester dans son cadre, celui de la chanson de variété, produit de l'industrie musicale. Une chanson commerciale... Un genre musical qui a son public, nombreux, et qui a l'avantage de faire grimper les recettes du festival et de créer un certain équilibre budgétaire. Ce n'était pas du grand art, nous n'allons pas exagérer, mais Nancy Ajram a offert à ses fans, ce soir-là, une bonne dose de bonne humeur, de jovialité et des moments de défoulement, sans tomber dans la médiocrité et tout en respectant la prestigieuse scène sur laquelle elle s'est produite.