La victoire fait du bien mais beaucoup de travail reste à faire L'ESZ a démarré la préparation de l'avant-saison assez tard. Elle a recruté un nouvel entraîneur et a renforcé son effectif par un grand nombre de joueurs, durant les 15 derniers jours. Autrement dit, il faudrait, naturellement, un temps suffisant au staff technique pour mettre sur pied une équipe cohérente, homogène et compétitive. Cela n'empêche que la formation alignée au cours de cette journée inaugurale a débuté la saison sur une bonne note en s'imposant face à EGSG par le score de 2 buts à zéro. Trois précieux points empochés ; une victoire méritée, soit ; et la manière ? On en doute fort. «Techniquement, on a fait un match moyen. L'état de la pelouse a faussé le jeu et a constitué un handicap pour les deux équipes. On a su gérer convenablement la première mi-temps. Au cours du deuxième half, on a renforcé la défense et joué les contres, parce qu'on savait que l'adversaire allait opter pour l'attaque à outrance. Quant aux carences qui persistent ou maladresses constatées, on essayera de les corriger dans les plus brefs délais», déclare Mounir Rached, l'adjoint de Kasri. Effectivement, la victoire remportée, avant-hier jeudi, ne devrait pas être l'arbre qui cache la forêt. Le duo Kasri - Rached doit garder les pieds sur terre. La prestation de l'équipe en général n'a pas atteint un haut niveau et le groupe n'a pas bien carburé. Certains éléments n'étaient pas bien en jambes. Beaucoup de travail reste à faire pour parfaire la condition physique, peaufiner l'endurance et la cohérence pour créer des automatismes entre les joueurs. Pas de réflexes apparents au sein du onze aligné. Et puis, c'est comme si l'équipe jouait sans attaquants de pointe. Pas d'entente entre Slama et Jacques Besson. Ils ont erré durant toute la partie, sans parvenir à fixer les défenseurs adverses ou à faire des appels opportuns. Ils n'ont hérité que des balles perdues. D'ailleurs, les deux buts de la victoire furent réussis suite à une balle arrêtée et à une contre-attaque menée par les joueurs du milieu. La qualification de Aounalli et de la nouvelle recrue russe Nugzar dans les prochains jours résoudra-t-elle ce handicap? On l'espère bien, sinon il faudrait dès à présent trouver l'oiseau rare, un véritable attaquant de pointe. On aurait dû bien cibler les besoins de l'équipe dès le début, au lieu de l'engorger, pêle-mêle, de joueurs qui ne feraient pas l'affaire par la suite. En revanche, le système appliqué était convenable. Un 4-4-2 approprié à la physionomie de la rencontre qui s'est reconverti en 4-5-1 après le premier but, avec l'incorporation du milieu Gani à la place de l'attaquant Slama.