Ni le CA, ni le ST n'ont offert quelque chose de consistant. Les clubistes gagnent pour la seconde fois sur penalty Stade de Radès, public peu nombreux, temps chaud, pelouse en bon état, arbitrage de Sadok Salmi, le CA bat le ST : 1-0, but de Tijani Belaïd (s.p.) à la 22', avertissement de Ifa, Meniaoui (CA), Landols, Alex et Ben Ali (ST). CA : Ben Mustapha, Tka, Ifa, Belkaroui, Mikari, Nater, Hedhli, Dhaouadi, Belaïd (Salifou), Meniaoui, Khlifa (Zoghlami). ST : Mehouachi, Ben Ali, Bejaoui, Dridi (Rouid), Abbes, Aouadhi, Alex, Jelassi, Baghdadi (Kouassy), Ben Salem, Landolsi (Marzouki). On devra attendre que la chaleur s'abaisse d'ici fin septembre pour voir enfin nos chers footballeurs, bien payés, nous offrir un football de qualité. Sinon, comment expliquer cette morosité qu'on a vue s'installer ces deux journées ? Pour les entraîneurs, c'est la chaleur. Et hier à Radès il faisait chaud, oui il faisait humide mais pas au point d'assister à des dizaines de passes à l'adversaire de mauvais contrôle de la balle, à des déchets bizarres pour des joueurs pros. Début de saison, oui, jambes lourdes, oui aussi, mais le problème c'est qu'on a vu des joueurs comme Mikari, Khelifa et Belaïd, aux C.V. alléchants, traîner les pieds et jouer à 20% de leurs réelles possibilités. Le CA a gagné pour la deuxième fois et sur le même scénario qu'à Métlaoui, un penalty de Tijani Belaïd (très loin de celui qui a évolué à l'Inter Milan) transformé à la 22' (en deux temps) a scellé l'affaire en faveur du CA, mais encore une fois, c'est une copie très ordinaire et une victoire étriquée. Idem pour le ST qui n'a pas réitéré la forte impression de la première journée. Les équipiers de Hichem Abbes ont bien attaqué le match et pouvaient marquer d'entrée (4') quand la balle de Jelassi a touché le montant doit de Ben Mustapha. Avec une défense clubiste mal à l'aise (Belkaroui pas souple dans ses internations) et une couverture quasi absente au milieu, les stadistes pouvaient y croire plus. Mais ils n'y ont pas cru assez à l'image de Baghdadi qui se présente seul face à Ben Mustapha, mais sa belle a été facilement captée par le gardien clubiste. Et comme à Métlaoui, le CA laisse passer l'orage et conserve la balle à l'entrejeu, cherchant les accélérations de Dhaouadi et Méniaoui (pas autant déterminant sur l'aile droite) et le jeu en mouvement de Khlifa utilisé en pointe de l'attaque. Ça n'a pas assez pesé mais la fragilité du quatuor défensif stadiste et la mauvaise relance ont permis au CA d'avoir quelques balles. La volée puissante de Méniaoui (12') repoussée par le brillant gardien Mehouachi, le coup franc bien botté par Belaïd proche du montant gauche, une minute plus tard, les deux occasions nettes de Nater à la 59' (il s'infiltre dans les seize mètres mais Ben Ali intervient in extremis) et à la 65' avec une tête qui aurait pu faire le break, ce sont des actions clubistes ayant montré que le CA a fourni des efforts, sans développer un grand volume de jeu. Mehouachi, un grand match Le Stade n'a pas montré des signes rassurantes en seconde mi-temps. On n'a pas vu une équipe percutante qui fait mal devant. A part les quelques frayeurs sur balles arrêtées et à part les infiltrations de Baghdadi et Marzouki qui ont trouvé Ifa à chaque fois, le ST aurait pu encaisser plus d'un but. Son milieu a cédé le champ d'action aux clubistes et surtout à Hedhli. Il a fallu un Mehouachi en grande forme pour bloquer les attaquants clubistes. La sensation du match, c'est cette jolie parade du gardien stadiste sur le coup franc de Dhaouadi à la 68'. Le même Mehouachi est lucide sur le tir de Zoghlami dans le temps additionnel. Bref, un derby pas très beau à voir, et une victoire réconfortante pour le moral d'un CA dont les supporteurs attendent nettement mieux. Question de temps, d'automatismes, de choix judicieux (où sont les Jebali, Mazhoud, Khalil, Agrebi, Mansour... ?) Sanchez devra bien monter le puzzle. Au Stade, Aouadhi n'est pas capable de tout faire à lui seul. Il manque de la créativité et de la percussion à un ST bien organisé. Pas plus.