Les adhérents de Nida Tounès dans la circonscription de France-Sud récusent la désignation de Kamel Dhaouadi en tant que tête de liste et demandent à Béji Caïd Essebsi de confirmer leur candidat, Me Riadh Jaïdane Il semble que la fronde au sein de Nida Tounès qui a éclaté à la suite du choix des têtes de liste des candidats à la députation ne s'est pas limitée uniquement aux circonscriptions de Tunis I, Zaghouan, Le Kef, Médenine et Monastir. En France, les nidaistes ne sont pas satisfaits des décisions prises par la direction centrale du parti à propos des personnalités qui conduiront les listes de Nida Tounès dans les circonscriptions de France-Nord et de France-Sud. Dans une pétition adressée samedi 23 août à Béji Caïd Essebsi, président du parti, et aux membres du comité constitutif (dont une copie est parvenue à La Presse), les militants de France-Sud expriment «leur consternation des désignations des têtes de liste pour les élections législatives concernant les Tunisiens à l'étranger». Les signataires de la pétition s'élèvent contre la décision de Raouf Khammassi de s'octroyer la mission de procéder à ces désignations «en violation du règlement intérieur du parti qui prévoit que seul le comité constitutif est habilité à délivrer un tel acte». Ils insistent également qu'ils soutiennent la liste légitime présidée par Me Riadh Jaïdane (alors que le communiqué propose Kamel Dhaouadi) pour la circonscription de France-Sud. Ils appellent, en conclusion, la direction centrale du parti à réviser la décision communiquée par Raouf Khammassi et menacent de démissionner collectivement si leur demande n'est pas satisfaite. Les frondeurs de France-Sud ne se contentent pas de réviser la tête de liste (Kamel Dhaouadi). Ils proposent également une liste composée de candidats qu'ils considèrent comme les mieux armés pour véhiculer les valeurs du parti et de la Tunisie et les plus représentatifs des Tunisiens en France. La liste conduite par Me Riadh Jaïdane (avocat à Nice) comprend les personnalités suivantes : – Ilhem Bouzouita, déléguée médicale à Lyon – Féthi Bousbih (Toulon) – Hajer Chemingui, avocate à Valence – Lotfi Larouchi, cardiologue à Bayonne Encore du pain sur la planche pour Béji Caïd Essebsi. Aussitôt sorti de la crise ayant concerné son fils Hafedh, il se trouve dans l'obligation de satisfaire les nidaistes de France-Sud qui se sont rebiffés contre les décisions unilatérales de Raouf Khammassi qu'ils accusent d'avoir choisi des personnes que les membres de la communauté tunisienne dans la région rejettent pour leur passé pas très honorable. L'on se demande comment le comité constitutif de Nida Tounès va procéder à quatre jours de la clôture du dépôt des candidatures. Et si les nidaistes de France-Nord, d'Italie, d'Allemagne, d'Amérique et du reste des pays de l'Europe et du monde arabe suivaient l'exemple de France-Sud et récusaient Khaled Chaouket, Mohamed Ben Souf, Hatem, Chahreddine Ferjani, Lamia Mlayeh et Abderraouf El May choisis par Raouf Khammassi, coordinateur général de Nida Tounès à l'étranger (selon un communiqué en date du 23 août 2014) ?