Le ministre de l'Education nationale, Fethi Jarraya, a confirmé hier, lors d'une rencontre de presse commune avec Ahmed Ammar Younbaï, ministre des Affaires sociales, à l'issue du Conseil des ministres, que la rentrée scolaire aura bien lieu le 15 septembre prochain, avec des changements et des décisions à la clé... Un engagement sur fond de revendications syndicales Le ministre de l'Education a indiqué que le ministère a mis en place toutes les dispositions logistiques, académiques et matérielles pour réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de la rentrée scolaire. Une rentrée qui se déroulera à la date prévue et qui verra certains changements radicaux, approuvés par le gouvernement. Des changements dont certains entreront en vigueur au cours de l'année scolaire 2014-2015 alors que d'autres seront appliqués dans les prochaines années. Des réformes seront apportées au système éducatif après une large concertation avec l'ensemble des parties concernées par le système éducatif. Aussi, en matière d'enseignement primaire, l'enseignement des langues étrangères sera, à partir de cette année scolaire des 2014-2015, introduit plus tôt que prévu. En effet, la langue française sera dispensée à parti de la 2ème année primaire, et la langue anglaise à partir de la 3ème année. Autre grande nouveauté pour l'enseignement primaire, le grand retour de l'examen national de la sixième année primaire. Un examen qui sera à partir de cette année scolaire obligatoire pour tous les élèves. Il en sera de même pour le concours national de la 9ème qui sera également obligatoire pour tous les collégiens mais seulement à partir de l'année scolaire 2017-2018. Le rachat à trois points au maximum Concernant l'enseignement secondaire, la plus grande nouveauté, c'est la revue à la baisse, pour les candidats au bac, des 25% du calcul de la note de la moyenne annuelle. Celle-ci passe désormais à 20% et sera accordée selon des conditions spécifiques, afin de garantir la qualité du produit de l'enseignement d'une part, et l'intérêt des candidats de l'autre. Cette mesure entre en vigueur à partir de cette année scolaire 2014-2015. Par ailleurs, le mécanisme du rachat lors de l'examen du bac a vu ses conditions révisées. Un mécanisme qui profitera aux seuls candidats dont la différence entre la moyenne générale au cours de l'année scolaire et la moyenne obtenue lors de l'examen final ne dépasse pas les trois points. Objectif : valoriser le travail continu et éviter les aléas d'un examen qui évaluerait en quelques jours l'effort de l'année. C'est donc une mesure à portée pédagogique puisqu'elle encourage au travail régulier et un souci d'équité qui rectifie l'injustice que pourrait constituer une évaluation unique en fin d'année. D'autres mesures ont été annoncées relatives essentiellement à l'élaboration d'un texte de loi incriminant toute forme d'agression contre les établissements scolaires ou ceux qui y travaillent ainsi qu'un texte de loi incriminant toute forme de triche lors des examens, de quelque nature qu'elle soit. Débat national sur l'orientation à partir de la sixième D'un autre côté, le ministre a annoncé l'ouverture prochainement d'un débat national autour de l'orientation vers un cycle long (enseignement secondaire) ou vers la formation professionnelle à partir de l'examen de sixième, avec en prime la création d'une structure académique pour la formation des enseignants. Le ministre de l'Education nationale a, d'un autre côté, annoncé que lors du Conseil des ministres, le gouvernement a adopté deux projets de décrets relatifs à la révision du montant de la prime des heures supplémentaires pour les enseignants aux écoles primaires, aux collèges et aux établissements d'enseignement secondaire. Une prime qui sera augmentée de 5 fois son montant initial (2,500 dinars l'heure). Dans le même ordre d'idées, et concernant le différend qui oppose le ministère de l'Education nationale au syndicat général de l'enseignement secondaire relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), le ministre a fait savoir que les négociations se poursuivent et que l'ensemble des problèmes trouveront une issue. De son côté, Ahmed Ammar Younbaii, ministre des Affaires Sociales a déclaré qu'une enveloppe de quelques 15 MD sera entièrement consacrée à la rentrée scolaire, au profit de 330 mille élèves et 40 mille étudiants, à raison de 30 dinars par élèves (3 par famille) et 100 dinars par étudiant (deux par famille). Les bénéficiaires relèvent de familles à faibles revenus ou nécessiteuses dont le nombre s'élève à 850 mille. Outre les aides financières, le ministre des affaires sociales a fait savoir que l'Union tunisienne de solidarité sociale se chargera d'apporter d'autres aides à ces familles sur l'ensemble du territoire national. La date de la rentrée du 15 septembre maintenue Les 25% au bac ramenés à 20% sous conditions spécifiques Enseignement de la langue française à partir de la 2ème année primaire et de l'anglais à partir de la 3ème Sixième: le grand retour à partir de la rentrée 2014-2015 Neuvième : obligatoire à partir de la rentrée 2017-2018 La prime des heures supplémentaires des instituteurs et des enseignants des collèges et lycées multipliée par 5