Trois principaux constats ressortent en 2009 en matière d'investissements directs étrangers (IDE) dans la zone euro-med, selon le réseau euro-méditerranéen Anima. D'une part, les IDE vers l'espace Med ont moins reculé qu'au niveau mondial. Le montant net d'IDE annoncé en 2009 s'élève à 32,3 milliards d'euros, marquant une régression de -17% par rapport à 2008. Les pays Med résistent bien, d'ailleurs, le montant global d'IDE a légèrement augmenté dans les pays arabes, au Maghreb comme au Machrek. Ce sont surtout les grands projets qui souffrent. La taille moyenne des investissements s'est réduite à 62,3 millions d'euros (contre 75 M d'euros en 2008, 77M d'euros en 2007 et surtout 89 M d'euros en 2006). Deuxième point remarquable pour l'année 2009, un effet de substitution est observé entre les investissements directs étrangers et les partenariats d'affaires, ce qui constitue en soi un événement et augure une nouvelle forme de partage de la valeur entre entreprises du nord et du sud de la Méditerranée. Les partenariats n'ont jamais été aussi nombreux (300 en 2009, contre 203 en 2008 et une centaine les années précédentes). L'année 2009 se traduit enfin, selon l'observatoire d'Anima, par un bonus pour la proximité, à l'heure de la crise financière, économique, mais également environnementale. Les investissements européens sont repartis à la hausse en 2009 dans la région MED, alors que l'Amérique du nord et les "autres pays" régressent. La baisse enregistrée au niveau des pays du Golfe, voisin du Machrek, est due aux problèmes spécifiques de Dubaï, en particulier. Les PME semblent moins affectées par la crise que les multinationales et surtout les grandes entreprises, dont les projets ont été quasiment réduits de moitié depuis le sommet atteint en 2006. Les entreprises semblent ainsi s'adapter de façon pragmatique aux nouvelles conditions de marché : projets moins risqués où elles s'engagent de façon mesurée, substitution de partenariats aux investissements et investissements plus modestes. Béja : doublement des exportations Les exportations à partir de la région de Béja ont généré, au cours des cinq premiers mois 2010, des recettes de l'ordre de 81 millions de dinars (MD) contre 39 MD, durant la même période de 2009. Ces résultats positifs incombent, essentiellement, aux industries électriques (+204%) qui représentent 74 % des exportations de la région. Les câbleries implantées à Béja et Medjez El Bab ont, également, contribué à cette importante croissance. Il en est de même pour le cuir et chaussure et le textile-habillement qui arrivent en deuxième et troisième positions avec une croissance de 12 et 8%. Le Kef : projet tuniso-japonais de développement forestier intégré Un projet tuniso-japonais de développement forestier intégré est en cours de réalisation dans la région du Kef. Ce projet, dont le coût est estimé à 5,1 millions de dinars, sera réalisé sur 7 ans. Il porte sur la plantation d'arbres forestiers et fourragers, la préservation de la faune et la consolidation des revenus de la population. Les superficies forestières dans la région sont estimées à 135.000 ha et constituent une source de subsistance pour 50.000 personnes. Bizerte : financement de 91 projets par la BTS Au cours des mois d'avril et mai 2010, la Banque tunisienne de solidarité (BTS) a financé, dans la région de Bizerte, 91 projets, pour un coût global d'environ 1.207.000 dinars. Ces projets devront générer 160 emplois. La BTS a, également, octroyé 35 crédits d'une valeur de 610.000 dinars, au profit des diplômés de supérieur, pour le lancement de petits projets, permettant de créer 70 emplois.