Chokri Khatoui a repris vendredi le travail à la tête de l'Etoile Sportive de Métlaoui Lundi dernier, il se retirait pourtant en douce, sans faire de bruit. La déroute essuyée à Kairouan (0-4) l'a énormément marqué, certes, mais c'est surtout le faux pas à domicile (1-2) trois jours plus tôt devant le club Sportif de Hammam-Lif qui l'a carrément mortifié : «Déja, pour l'ouverture de la saison, nous ne méritions guère la défaite (0-1) face au Club Africain rappelle-t-il. Et nous voilà piégés sur les contres hammam-lifois, et à domicile après avoir pourtant ouvert le score, et hérité de deux opportunités pour creuser l'écart. Malheureusement, nous n'avons pas su tuer le match, comme on dit, chose que nous dûmes payer cash. Le groupe en fut profondément affecté. Métlaoui a vite oublié que le maintien ne se joue pas sur un ou deux matches, qu'il est affaire d'endurance, de souffle long, de patience. Regardez à l'étranger : le Brésil prend sept buts à domicile en demi-finales de Coupe du monde; l'Allemagne prend chez elle quatre buts face à l'Argentine pour sa première sortie après son sacre sud-américain. A vrai dire, que je sois limogé ne me gêne pas : j'étais resté deux ans et trois mois dans un même club; aucun entraîneur en Tunisie ne "dure" autant. On connaît tous la "durée de vie" des entraîneurs qui est ce qu'elle est. Pourtant, dans mon cas, il n'y a pas eu limogeage. J'ai préféré me retirer, me disant que je ne pouvais plus continuer et que c'est la loi du foot. Lundi dernier, j'ai fermé mon portable», raconte-t-il. La suite, ce sont les contacts établis par le président du club, Boussaïri Boujelal, pour trouver un successeur à Khatoui, l'accord a priori conclu avec Lotfi Kadri mais vite tombé à l'eau en raison de divergences d'ordre financier sur les salaires. Et finalement, le rappel de Khatoui lequel revient mais non sans avoir pris certaines assurances quant à la suite de la saison. «J'assume» «Ces garanties, c'est du domaine du privé, cela doit rester entre le président et moi, insiste Khatoui. Pourtant, il suffira d'une victoire, dès la reprise face à l'Union Sportive Monastirienne afin que nous retrouvions notre cycle de victoires de la saison précédente. Je ne déplore à vrai dire aucune baisse de régime. Certes, Meniaoui et Mezlini étaient partis, deux pions essentiels dans notre stratégie offensive. Mais nous allons rebondir. Le match de Gafsa aura amplement démontré que nous avons encore des ressources. Quant aux résultats, je suis à en assumer la responsabilité. Je suis un homme de principes. C'est une question de confiance : il suffit d'une victoire et nous serons les meilleurs au monde», analyse-t-il. Khatoui attend que la mayonnaise prenne cette année, comme cela avait été le cas la saison précédente. «Une question de temps. Le passage à vide, nous le laissons derrière nous, on ne baisse pas les bras, le maintien reste notre objectif», conclut-il. Cet après-midi, l'ESM dispute un match amical contre un club de la région. Histoire de rester dans le rythme. Avant le rendez-vous de vérité contre l'USM où le rachat sera obligatoire.