Les «Sang et Or» étaient en roue libre face à des Gabésiens jouant sans calcul Stade olympique de Radès. Temps chaud. Assistance moyenne. Pelouse en excellent état. EST bat ASG : 7-1 (3-0 à la mi-temps). Buts de Darragi (29' et 36'), Dhaouadi (32' et 78'), Akaichi (46' et 55'), Jouini (80') pour l'EST et Touré (50') pour l'ASG. Arbitrage de Ameur Chouchane. EST : Ben Chérifia, Derbali (Nefzi 78'), Mbarki, Mhirsi, Ragued, Yaakoubi, Dhaouadi, Akaichi (Mhedhebi 83'), Jouini, Afful, Darragi. ASG : Hammami, Touati, Touré, Hsini, Ayari, Ouerghemmi, Atoui (Baghdèche 61'), Amdouni (Mogaadi 57'), Tabboubi, Lakhfifi, Hmizi (El Ghoul 68'). Il n'y avait pas photo. L'Espérance n'a pas eu de mal hier à imposer sa suprématie face à un modeste Avenir Gabésien. Les sudistes ont eu droit hier à une véritable douche écossaise. Au coup de sifflet final, ils ont essuyé une lourde défaite qui restera gravée à jamais dans les annales de l'Avenir Sportif de Gabès. Mais avant d'entrer dans les détails du match, ouvrons une parenthèse : comment se fait-il que les responsables gabésiens omettent de déposer les licences techniques des membres du staff technique ? Le nouvel entraîneur, Mohamed Kouki, a dû suivre la première mi-temps sur les gradins avant de rejoindre le banc des remplaçants, accompagné de son adjoint, à l'entame de la deuxième période de jeu. Il a fallu obtenir dans l'urgence une dérogation spéciale délivré par la FTF. Absurde ! Venons à présent aux péripéties de la rencontre. Les «Sang et Or» sont entrés dans le vif du sujet, jouant l'attaque à outrance, alors que les sudistes ont abordé les débats sans complexe. Un match ouvert, des occasions à la pelle et 8 réalisations au coup de sifflet final. Que demander de plus ? Des buts, encore des buts Après deux premières occasions ratées, successivement par Akaichi 12' et 16', Darragi trouve le chemin des filets treize minutes plus tard. Afful le sert de la droite sur un plateau (29'). L'occasion suivante s'avère également la bonne, quand Dhaouadi trompe, de la tête, le gardien gabésien Lassaad Hammami (32'). Et comme le dit le dicton, l'appétit vient en mangeant. Akaichi, qui a raté bon nombre d'occasions faciles, sait se montrer généreux. A l'image de l'action qui a amené le troisième but : il se faufile sur la droite et centre pour Darragi, qui, d'un tir puissant à ras de terre, envoie un boulet de canon à Lahmar (36'). Et ce n'est pas fini ! Trente-cinq secondes à peine après la reprise, Akaichi trouve enfin le chemin des filets, ajoutant un quatrième but, grâce à un tir cadré (46'). Les sudistes réagissent et leur excellent attaquant malien, Cheikh Touré, réussit à tromper Ben Chérifia d'un tir à mi-volée (50'). Et la réaction des sudistes s'arrêta là puisque les «Sang et Or» étaient si puissants et si habiles dans leur jeu, que les Gabésiens ne pouvaient plus faire le poids. Il faut avouer aussi que le danger des espérantistes est venu essentiellement du couloir droit. Akaichi, bien qu'il fut parfois maladroit dans les 30 derniers mètres, et Afful, égal à lui même, n'ont pas trouvé de difficulté pour percer la défense gabésienne. Persévérant, Akaichi a été l'auteur d'un doublé : il dribble les défenseurs axiaux et le gardien avant de mettre la balle dans les filets (55'). Puis, Dhaouadi ajoute un sixième but de la tête avant que Jouini, servi de la droite par Akaichi, ne conclue par un septième but d'un tir si puissant que le gardien Hammami n'a pas vu le ballon venir (80'). Bref, les «Sang et Or» ne pouvaient espérer un meilleur score et une si belle victoire pour faire redémarrer la machine. Certes, la défense gabésienne était perméable, mais on sentait que les «Sang et Or» commençaient à trouver doucement leurs repères. Eux qui ont marqué dix buts en seulement deux matches. Et ce n'est pas rien !