La région a besoin de 60 mille têtes d'ovins, seuls 42 mille sont offertes Les services agricoles du gouvernorat de Béja ont indiqué que les moutons produits dans la région sont loin de pouvoir répondre aux besoins du gouvernorat, à l'occasion de l'Aïd El Idha. Il a expliqué que les prévisions tablent sur un besoin de 60 mille têtes d'ovins, alors que la région ne peut en proposer à la vente que 42 mille, tout en prévoyant une hausse des prix qui dépendent du système de production et de commercialisation. Le directeur régional du développement agricole de Béja, Ali Makni, a expliqué que les agriculteurs ne sont pas nombreux à pratiquer l'élevage du cheptel en raison de l'augmentation des prix des fourrages, notamment celui compensé qui a atteint 75 dinars pour un quintal. Il a, en outre, accusé les intermédiaires d'être responsables de la hausse du prix des ovins, soulignant que le système de production dans le milieu des petits agriculteurs est plus efficace et moins coûteux, grâce aux pâturages naturels, mais qu'ils sont obligés de vendre le surplus de leurs besoins aux grands agriculteurs qui régissent, proportionnellement, les prix des ovins sur le marché, dans toutes les régions de la République. Pour sa part, le chef du département de la production animale du Commissariat régional au développement agricole, Ismaïl Rehimi, a indiqué que Béja est l'un des gouvernorats qui produisent le plus d'ovins, avec 227 mille têtes, l'année dernière et 225 mille en 2012, de même qu'il produit 33.500 tonnes de viande rouge. De son côté, le président de l'Union locale de l'agriculture de Teboursouk, Anis Bettahar, considère que «la hausse des coûts de production des ovins et la multiplication des vols des bêtes ont poussé les agriculteurs à s'éloigner, petit à petit, de ces activités». Des agriculteurs ont, aussi, souligné que «la hausse des prix des moutons n'est pas nécessairement liée aux agriculteurs». Ils ont expliqué qu'elle «est le résultat de l'augmentation du prix des fourrages et ceux de l'entretien du troupeau, en plus des souffrances supportées par les éleveurs, lors de la hausse ou de la baisse des températures, surtout dans les zones montagneuses et difficiles d'accès».