Le patron de la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT), Habib Guiza, a ouvertement accusé l'Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT) de lutter contre la pluralité syndicale, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la CGTT. Lutter contre la pluralité syndicale est, désormais, une priorité du nouveau bureau de l'UGTT, élu à l'ère de la démocratie, martèle-t-il, rappelant que les anciens bureaux, du temps de la dictature, n'y étaient pas aussi motivés à cet égard. Au contraire, plusieurs ont été favorable à la pluralité syndicale, « qui constitue de nos jours un fait avéré », insiste-t-il. « L'UGTT, qui se vante comme la plus grande puissance du pays, lutte contre la pluralité syndicale », déplore-t-il. « En somme, nous n'avons rien fait aux travailleurs, depuis presque quatre ans », estime-t-il. Et de renchérir « Les acquis de ces années étaient, plutôt des bâtiments luxueux, des passeports « rouges », des grosses cylindrées et des multiples apparitions dans les médias ». La CGTT accuse, également, le gouvernement de plier sous la pression de l'UGTT, son unique partenaire social. La confédération a intenté un procès à l'encontre du gouvernement pour réclamer les droits basiques de toute organisation syndicale, dont les prélèvements des cotisations des syndiqués, le détachement des dirigeants syndicaux, les primes d'encouragement et le droit à faire partie des négociations sociales avec les parties officielles.