Le «jardin des plantes» implanté au sud-ouest du parc en face de l'entrée du parc zoologique, le long d'une magnifique allée bordée par des palmiers séculaires, qui s'étend sur 13 ha, est un conservatoire de la biodiversité en Tunisie. Contrairement aux pépinières classiques, où la plantation des jeunes végétaux est destinée à être replantée, le jardin des plantes est un parc paysage avec des objectifs didactiques. Ce jardin à vocation culturelle s'assigne comme principal objectif la conservation du patrimoine génétique domestique et la valorisation des savoir-faire ancestraux dans ce domaine. Au départ, le constat selon lequel le patrimoine floristique en Tunisie est non seulement fragilisé, mais qu'il est aussi sujet à une érosion alarmante touchant particulièrement la variabilité des espèces. Leur conservation s'avère donc indispensable. Idem, pour les savoir-faire ancestraux dans ce domaine, tels que la distillation des essences ou la conservation des fruits, qui sont elles aussi éprouvées et en voie de déperdition. De là, la nécessité et l'urgence de recueillir les connaissances existantes, d'essayer de les conserver et de les mettre en valeur. Par ailleurs, le jardin accueillera, à titre de réserve, des espèces végétales séculaires qui existent dans l'enceinte du parc et qui sont menacées d'extinction, en l'occurrence le ficus rubigunosa, le dracena draco ou encore le phoenix canarinsis. Le jardin sera aussi empreint d'un cachet exotique par le biais de l'introduction d'espèces végétales importées. Il comportera 13 parties thématiques et plusieurs collections, telles que la collection des palmiers-dattiers du Sud, celle d'oliviers qui comportera plus de 22 espèces. De par sa conception, cet espace naturel est à même de faciliter le développement des connaissances écologiques fondamentales et des pratiques de découverte des diversités des espèces et leurs appellations, notamment chez les lycéens et les étudiants. Ceux-ci pourront, en effet, soit déambuler à leur guise dans un labyrinthe d'allées et de carrés d'exposition, soit recourir aux visites guidées qu'envisage d'organiser l'Association des amis du Belvédère, avec commentaire et documentation ayant trait à la biodiversité domestique. Les chercheurs et les universitaires trouveront leur bonheur dans ce milieu naturel aménagé et qui représente un espace unique d'échange d'informations écologiques pour mener à bon terme études et recherches.