« Les partis politiques nous ont promis monts et merveilles lors de la campagne électorale de 2011 », a rappelé le directeur de l'Asectu Des journalistes de la presse écrite et de l'audiovisuel participent à un atelier de formation de deux jours au Centre africain de perfectionnement des journalistes et des communicateurs (Capjc), qui prend fin aujourd'hui, en vue de débattre de la meilleure méthodologie pour une analyse des programmes économiques des partis politiques. Après l'ouverture de l'atelier par une allocution de bienvenue du directeur du Capjc, M. Abdelkarim Hizaoui, et du représentant du bureau de la fondation Friedrich Nauman pour la Liberté à Tunis, M. Ralf Erbel, le directeur de l'Association des économistes tunisiens (Asectu), M. Mohamed Haddar, a présenté aux journalistes les principaux agrégats économiques, notamment les moteurs de la croissance et les équilibres macroéconomiques. La vulgarisation de ces concepts économiques est de nature à permettre aux journalistes présents de mieux appréhender les programmes économiques des partis politiques, « qui nous avaient promis monts et merveilles lors de la campagne de 2011 », a rappelé M. Haddar. L'examen des résumés des programmes économiques d'Ennahdha, de Nidaa Tounes, d'Afek Tounès et du Front populaire a permis aux journalistes, encadrés par l'universitaire, de définir une méthodologie à plusieurs axes pour mener à bien les séances de questions-réponses avec les représentants de ces partis. D'après le programme, ils se présenteront, tout à tour, à la salle de formation pour une séance d'une heure avec les journalistes, dont dix minutes consacrées pour la présentation du programme. Afin de mener une analyse neutre et constructive, les journalistes ont préparé les questions à poser à ces représentants des partis politiques dans le cadre des axes prédéfinis avec l'animateur de la séance. Il s'agit de la croissance, des équilibres macroéconomiques, des réformes à mener, du développement régional ainsi que de la solidarité et de l'inclusion sociale. Les représentants des partis politiques seront tenus de détailler leurs approches et les visions de certains chapitres de leurs programmes ainsi que de montrer, techniquement, le bien-fondé de leurs annonces en matière de taux de croissance, de création d'emplois, de subvention, de masse salariale... Par ailleurs, le directeur de l'Asectu a mis en garde contre les discours populistes et démagogiques de certains partis, « qui n'ont pas vraiment de poids, qui n'occupent pas de place sur la scène médiatique mais qui sont dangereux ! », ajoutant qu'il faut les dénuer en leur demandant leurs positions par rapport à des thématiques précises dont plusieurs évitent d'en parler.