Brooklyn Heights (Les hauteurs de Brooklyn) est le quatrième roman de Miral Al-Tahawy après La tente, L'aubergine bleue et Les pas de la gazelle. C'est une quête de soi qui s'inscrit dans la continuité des œuvres arabes qui ont parlé du dialogue et de la confrontation Nord-Sud, comme c'est le cas de Saison de la migration vers le Nord de Taieb Salah et L'oiseau d'Orient de Taoufik Al Hakim. Miral Al-Tahawy est une romancière, universitaire et critique égyptienne d'origine bédouine, dont les livres ont été traduits en 15 langues et obtenus des prix prestigieux. Elle enseigne la littérature arabe à l'université de Caroline du Nord, aux Etats-Unis. C'est donc d'une autobiographie qu'il s'agit dans Les hauteurs de Brooklyn, où elle rompt avec ses œuvres précédentes à travers une recherche de soi, surtout par la récurrence du retour vers les souvenirs d'enfance. Elle construit son livre autour d'un parallélisme entre cette enfance passée en Egypte et son quotidien dans le quartier new yorkais de Brooklyn. Tout ce qu'elle a vécu dans le passé, les lieux, les visages, etc. trouve ses échos dans ce qu'elle vit à Brooklyn, un quartier où résident différentes ethnies, d'où la prolifération du racisme et des préjugés envers les Arabes. L'histoire est celle de Hind, divorcée et mère d'un petit garçon de quatre ans. Elle quitte son pays pour vivre au milieu des immigrés, des chômeurs et de la première génération des Arabes de Brooklyn. C'est un personnage très oriental dans l'âme, à travers lequel l'Occident est perçu dans toutes ses contradictions.