Le mois qui précède les Journées cinématographiques de Carthage est dédié aux films qui n'ont pas eu le Tanit d'or. «Ils n'ont pas eu le Tanit» est un programme proposé par l'espace Mass'art qui a débuté le 22 octobre avec Atash du Palestinien Taoufik Abou Wael (2002). Aujourd'hui, la projection sera consacrée au film marocain, produit la même année, Ali Zaoua de Nabil Ayouch. Ce même réalisateur était favori pour le premier prix pour son film Les chevaux de Dieu, pendant les JCC 2012. Cette session de rattrapage avant la 23e édition du festival a bien des raisons d'exister. Le programme offre chaque fois une multitude de choix et le public, aussi cinéphile soit-il, peut passer à côté d'œuvres marquantes. Le fait qu'elles soient récompensées ou non, là est une autre question. Les organisateurs de «Ils n'ont pas eu le Tanit» expliquent, en effet, que «tout festival de cinéma a ses priorités, et tout jury a ses penchants qui, tout en ayant des références objectives, restent imprégnés d'une subjectivité personnelle». Ces films, «absents du podium», ont marqués des esprits. D'autres pourront les découvrir chaque mercredi à 18h00 au Mass'art (Bab Saâdoun), et ce, jusqu'au 26 novembre, trois jours avant le coup d'envoi des JCC, prévu pour le 29. Une initiative que l'on se réjouit de voir naître en dehors du circuit habituel pour ces films, réduit à quelques événements ponctuels ou aux activités de la Fédération tunisienne des ciné-clubs. Diversité et complémentarité ne peuvent que renforcer la cinéphilie en Tunisie. Voici le programme (ces films n'ont pas eu le Tanit d'or, mais certains d'entre eux ont eu des prix secondaires) : Mercredi 29 octobre : Ali Zaoua de Nabil Ayouch, Maroc, 2002 Mercredi 05 novembre : Daratt de Mahamat Salah Haroun, Tchad, 2006 Mercredi 12 novembre : Sacrifices de Oussama Mohammad, Syrie 2002 Mercredi 19 novembre : Lettre d'amour zoulou de Ramadan Suleman, Afrique du Sud, 2004 Mercredi 26 novembre : Mascarades de Lyes Salem, Algérie, 2008