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Trois générations après l'Indépendance, le peuple tunisien arrache le droit de choisir librement son Président, ou les frustrations d'un sexagénaire
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 11 - 2014


Par Chedly BELHADJ
Nous sommes à la veille de l'Indépendance, les petits Tunisiens qui vont aller pour la première fois à l'école ne vont pas s'étonner de trouver que parmi les maîtres, il y a beaucoup de Français et que les maîtresses sont presque toutes des Françaises. Ils savent que le pays est occupé et dirigé par la France depuis de longues années. Quand, en mars 1956, leurs parents leur apprennent que la Tunisie a enfin obtenu son indépendance, après l'autonomie interne en juillet 1954, ils sont surpris que les Français et les Européens soient toujours là, que des policiers et des soldats français soient encore stationnés sur le sol tunisien et que l'Administration soit tenue en bonne partie par des Français.
On leur explique que c'est provisoire, le temps de former des fonctionnaires, des cadres, des policiers, une armée et ce que demande la création d'un nouvel Etat. Pour le moment, ils nous aident à construire le pays. On leur ajoute que notre pays a été de tout temps hospitalier et ouvert aux étrangers, que beaucoup parmi eux sont nés en Tunisie dont certains ont même leurs ancêtres ici, possèdent la nationalité tunisienne, ont participé à la lutte de libération et aiment notre pays qu'ils considèrent comme le leur. Pour ceux-là, il n'y a donc aucune raison de ne pas les aimer comme tout compatriote car ici, c'est chez eux.
Tout le monde était heureux et il n'y eut pas de guerre fratricide entre les citoyens tunisiens comme cela se fait presque toujours entre les libérateurs qui représentent des courants politiques différents et encore moins contre les étrangers. Toutefois, il y eut quelques escarmouches et incidents violents pendant une courte période, de 1956 à 1958, entre les partisans des deux plus puissantes tendances politiques de l'époque, issues du même parti, les ‘'bourguibistes'' et'' les youssefistes'', mais sans dégénérer en guerre civile.
Quand, en 1957 (le 25 juillet) fut abolie la monarchie de type héréditaire (le Beylicat) instituée par la Grande Porte, appellation de l'empire Ottoman, depuis presque 500 ans (1574) , sur proposition de Bourguiba, alors président du Conseil et en même temps ministre de la Défense et des Affaires étrangères nommé le 11 avril 1956 par Lamine Bey, faisant volte-face à sa promesse faite au Bey de ne pas toucher à la forme du régime, et se faisant élire par acclamations, au cours de la même séance de l'Assemblée constituante formée en 1956, premier président de la 1ère République tunisienne, on promit au peuple liberté et justice dans le cadre de l'Ordre, conformément à la devise de la République.
La 1ère génération de l'Indépendance
Bourguiba fit des merveilles les premières années de son ‘'règne'' qui va s'avérer long, très long, pour lui, pour sa santé et pour le peuple. Réformes en tous genres mais surtout en matière juridique, avec l'édification d'une nouvelle organisation judiciaire et la suppression des tribunaux religieux, la promulgation du Code du statut personnel apportant des mesures jugées révolutionnaires, encore de nos jours, concernant le statut de la femme, la promulgation de la loi sur la nationalité et la modification de plusieurs codes et législations allant dans le sens de l'amélioration des procédures et des services au profit des Tunisiens et Tunisiennes. Tant d'autres réalisations à caractère progressiste (l'alphabétisation à outrance, la limitation de la démographie galopante, etc.) ont été mises en pratique dans le cadre de son programme tournant autour de quatre axes: le politique, le social, l'éducatif et le culturel.
Nos petits qui grandissaient dans l'insouciance de l'enfance et l'ensemble du peuple avaient une confiance aveugle dans Bourguiba. L'avenir ne pouvait être que rose avec lui. Il suffisait de le laisser faire. Les gens étaient optimistes et confiants malgré la pauvreté qui régnait partout.
Malheureusement, cela ne devait pas durer. En mars 1963, sous l'influence du puissant ministre de l'Economie, A. Ben Salah (qui cumula par la suite plusieurs portefeuilles ministériels) sans doute lui-même attiré, voire plus, par les idées gauchistes à la mode partout dans le monde à l‘époque et voulant calquer le modèle des pays totalitaires de l'Est de l'Europe pris sous l'emprise de l'Union soviétique ‘'stalinienne'' au sortir de la Seconde Guerre mondiale, un important virement stratégique est décidé par Bourguiba consistant à essayer une politique socialiste à la tunisienne: ''Le socialisme destourien'', une politique mal préparée à laquelle la majorité de la population n'avait pas été sensibilisée et n'y avait pas adhéré, de collectivisation des terres agricoles et d'étatisation presque totale de l'économie.
Ce coup de barre très à gauche fut suivi par la décision, en mars 1963, du Conseil national du parti au pouvoir, le ‘'Néo-Destour'', d'adopter le régime du parti unique dans le but de faire de ce parti le seul responsable de toutes sortes de politiques dans le pays et d'interdire toutes activités politiques hors de ses structures. Aucun rôle pour les partis de l'opposition, pour la société civile et l'initiative privée. Le 12 mai 1964, 83 ans jour pour jour après la signature du Traité du Bardo officialisant le placement de la Tunisie sous protectorat français, fut décrétée la nationalisation des terres agricoles exploitées par les colons. Il ne restait plus au parti que de changer de nom pour marquer sa nouvelle orientation. Ce qu'il fit le 22 octobre 1964, le Néo-Destour devenant ainsi le Parti socialiste destourien, soulignant de la sorte le caractère socialiste pris par le régime.
Les jeunes Tunisiens, la 1ère génération de l'Indépendance, ne comprenant pas grand-chose à la politique virent que leurs parents n'approuvaient pas tellement cette nouvelle politique accompagnée d'une campagne virulente menée d'une poigne de fer pour la faire passer auprès des masses populaires. C'est dommage, pensent-ils, que les choses prennent cette tournure.
Jusqu'à 1969, les Tunisiens endurèrent de durs sacrifices, avec une période de sécheresse couronnée par des inondations gravissimes en septembre 1969, dont sortirent exsangues les classes moyennes et défavorisées. Le peuple était réduit à accepter les sacs de farine frappés de la bannière américaine, don des USA. Cédant aux critiques, le Combattant suprême (de Gaulle en disait ‘'le comédien suprême'') congédia B. Salah en septembre 1969, en fit le seul coupable et le traduisit en justice. C'en était fini de cette expérience malencontreuse.
Le peuple poussa un grand ouf de soulagement. Quelle idée avait-on d'essayer le collectivisme (certains disaient le communisme) dans une terre d'Islam qui édicte le principe du respect de la propriété privée consacré par la Constitution ? Heureusement que Bourguiba était là. Tout va rentrer dans l'ordre, ne vous en faites pas ! Les jeunes, plus aptes à s'adapter aux circonstances et aux changements parce que moins conservateurs pouvaient de nouveau avoir confiance
Malade et obligé d'aller se soigner à l'étranger ou voulant se donner quelques mois de réflexion selon la version officielle, Bourguiba fit appel le 2 novembre 1970 à un compagnon de route, M. Hédi Nouira, qui a fait ses preuves à la tête de la Banque Centrale, de penchant libéral. C'était la 1ère fois qu'il nommait un Premier ministre puisque, auparavant, le numéro deux du régime était toujours M. Béhi Ladgham, secrétaire d'Etat à la présidence.
Pour Nouira, en raison de la situation désastreuse du pays, l'économique doit primer sur le reste. A plus tard les soucis d'ordre politique, ce qui eut pour conséquence une certaine ouverture dans laquelle s'engouffra le principal syndicat du pays (l'Ugtt) pour avoir plus de crédit et d'influence auprès des travailleurs. La réhabilitation du secteur privé et la course vers la rentabilité apportèrent une période de développement incontestable, profitant de circonstances favorables comme l'augmentation des prix des hydrocarbures et d'une série de bonnes récoltes mais cela se faisait au détriment des politiques sociale, culturelle et éducative, les quatre piliers de la philosophie et du programme bourguibiens.
La 2ème génération
Seulement, les aspects négatifs de la politique libérale suivie par H. Nouira éclatèrent au grand jour dès que les cours du pétrole et la pluviométrie cessèrent d'être à sa rescousse. Les années suivantes, le pays traversa trois importantes crises : au niveau des universités avec des troubles récurrents, avec la Centrale syndicale, ce qui a entraîné des affrontements sanglants et enfin au niveau politique avec le renfermement sur soi des gouvernants qui n'étaient pas à l'écoute des composantes de la Nation, lesquelles étaient marginalisées, l'isolement du parti qui n'acceptait pas la concurrence et encore moins l'alternance au pouvoir.
Peu à peu, le pays s'enlisa dans la crise. Malgré la création de plusieurs partis d'opposition, Bourguiba rejetait toute idée de pluralisme politique et de développement libre de la société civile. Il s'ensuivit un durcissement du pouvoir, ce qui ne présageait rien de bon. Et ce qui devait arriver arriva. Les affrontements se succédèrent: janvier 1978, avec l'Ugtt qui avait décidé d'une journée de grève générale ; janvier 1980, rébellion armée dans la région de Gafsa organisée par des nationalistes tunisiens avec le concours de forces étrangères et enfin émeutes populaires en janvier 1984 contre la hausse du prix du pain. A chaque fois, il y eut beaucoup de morts et de blessés.
Mohamed M'zali qui remplaça H. Nouira, malade, en avril 1980, n'eut pas plus de chance. Sans avoir rallié le groupe des modérés qui bataillaient pour instituer, pour commencer, un début de démocratie au sein du parti, il chercha à introduire un peu d'ouverture politique mais cette fois-ci, c'est l'économique qui ne suit pas. Recul de toutes les branches de l'économie sauf peut-être du secteur touristique qui commençait à être menacé de paupérisation en raison de la politique de tourisme de ‘'masse'' suivie de longue date aux dépens de la qualité, presque comme partout ailleurs. La situation économique et financière du pays étant devenue catastrophique. Il fut à son tour éloigné en juillet 1986. La valse des Premiers ministres ne s'arrêta pas à ce stade. Rachid Sfar, grand commis de l'Etat, inspecteur des finances, qui prit le relais, était surtout chargé d'appliquer le ‘'diktat'' de la Banque mondiale et du FMI et leur politique de restructuration et d'austérité, seule voie pour obtenir plus de crédits et tenter de sauver l'économie du pays ou ce qu'il en reste.
Les petits devenus de jeunes hommes aux dents longues ont maintenant terminé leurs études et recherchent du travail mais le chômage ne fait qu'augmenter. La politique d'alphabétisation à outrance prônée par Bourguiba aidant, ils comprennent tout mais ne comprennent ou n'acceptent pas pourquoi le pouvoir les empêche de s'exprimer librement, de faire connaître leurs avis et de participer à la vie politique et sociale du pays. Où sont parties les promesses faites pour faire de la Tunisie la Suisse de l'Afrique? Le doute commence à s'installer dans l'esprit des jeunes et des moins jeunes. Et les frustrations avec.
L'émigration qui était organisée et cherchée par quelques pays européens (Allemagne, France, Italie, Suisse, etc.) dans les domaines agricole ou de l'industrie ( montage automobile...) avec le recrutement d'ouvriers spécialisés ou non, jusqu'au milieu des années 70, commençait à prendre des dimensions non maîtrisables. Tout le monde voulait tenter sa chance à l'étranger.
Devant l'aggravation de la maladie de Bourguiba, son avancement dans l' âge et la lutte pour sa succession à la tête de l'Etat, c'est dans une ambiance délétère, de trames et de manigances que se déroule le scénario le plus inattendu et le plus imprévisible: la mise à l'écart du Combattant Suprême le 7 novembre 1987 par le Premier ministre, Ben Ali, qu'il venait à peine de nommer (le 2 octobre), pour incapacité dûment constatée et confirmée par d'éminents médecins. Le peuple, à bout, ne put que se résoudre à accepter la nouvelle situation devant'' la pagaille'' au sommet de l'Etat à laquelle il assistait, impuissant, depuis des années. On n'avait pas d'autre choix que d'accorder le préjugé favorable au général Ben Ali qui se disait ‘'le chantre de la démocratie''. Et puis il a conquis le peuple avec son fameux «Ne dites pas ‘'Vive Ben Ali ‘'mais ‘'Vive La Tunisie''».
La suite est connue. Après une embellie de courte durée et d'année en année, la situation empirait et l'air devenait irrespirable non pas que les résultats économiques régressaient, bien au contraire, mais le domaine des droits et des libertés se rétrécissait comme une peau de chagrin. L'opposition, toutes tendances confondues et notamment le courant islamiste qui était apparu au début des années 80 et ne cessait de prendre de l'ampleur, était muselée, malgré toute sa bonne volonté, et subissait les pires traitements comme jamais auparavant ; les militants des droits de l'Homme et quelques journalistes connaissaient le même sort. Même ceux qui étaient d'anciens responsables du régime n'échappaient pas à un contrôle serré et aux écoutes téléphoniques. On était inquiété pour ses opinions, pour ses paroles, pour un rien.
La 3ème génération
Nos petits se sont dans l'ensemble casés en Tunisie ou ailleurs et sont devenus des quadragénaires instruits mais les déceptions continuaient de plus belle. Qu'est-ce qu'on est loin des espoirs placés dans les Hommes de l'Indépendance. Où sont le respect de l'égalité devant la loi, l'abolition des privilèges et du népotisme ? L'emploi est devenu un mirage fuyant, le logement un objectif difficile à atteindre. Encore une fois, c'est encore vers l'émigration, dernière planche de salut, qu'on se tourne.
Adieu les principes et les fondements les plus précieux des droits de l'Homme comme la libre communication des pensées et des opinions, l'égalité devant la loi, le respect de la présomption d'innocence, de l'intégrité physique et morale des personnes, des règles en matière d'arrestation et d'incarcération, d'interdiction des sévices et de la torture. Seuls étaient heureux ceux qui vivaient aux dépens du ‘'maalem'' (le patron) et ses familles et ils étaient loin d'être peu nombreux !
Toute une génération qui peut être la mienne ou la vôtre a vécu un cauchemar sur le plan des pensées, de l'intellect et des aspirations métaphysiques et spirituelles aussi précieuses pour les humains que l'aspect physique des choses. On était désespéré de pouvoir voter librement un jour, de pouvoir choisir nos dirigeants et de connaître la démocratie car nous méritons mieux que ce qu'on a eu pendant presque 60 ans, l'équivalent de trois générations.
Il faudrait plusieurs volumes pour décrire ce qui a caractérisé les 23 ans de règne du dernier Président qui ne trouva rien de mieux, sous la pression des grondements de colère du peuple qui s'était tout d'un coup affranchi de toute peur, soulevé et révolté et dont la marche est assimilable à un tremblement de terre dévastateur, que de partir, laissant le peuple à ses malheurs et émigrer, à son tour, vers d'autres cieux plus cléments.
Vaille que vaille, la Révolution faisait son chemin. La première grande victoire après le départ du dictateur, la première forteresse à tomber dans l'escarcelle des révolutionnaires fut la liberté d'expression qui est, avec la liberté d'information, un droit fondamental, reconnu et consacré dans tous les régimes se voulant ou se disant démocratique. La suite, vous la connaissez. Il reste encore du chemin à faire mais cette semaine, ce dimanche, on veut goûter à ce plaisir incommensurable de voter pour choisir qui sera notre Président. Oublions nos colères, nos déceptions et nos frustrations, oublions tout et allons voter. Merci mon Dieu.


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