Des stars, des invités d'honneur, un tapis rouge et Timbuktu, en présence de son réalisateur, Abderrahmane Sissako. Ce soir, un nouveau chapitre de la vie des Journées cinématographiques de Carthage va s'ouvrir. Le rideau va en effet se lever sur la 25e édition de ce festival, «le plus ancien dédié aux cinémas du Sud», comme le rappelle le dossier de presse. Bien avant ces retrouvailles avec les cinéphiles, les amateurs et les professionnels du cinéma, lequelles commenceront ce soir au théâtre municipal pour se terminer le 6 décembre, il a été annoncé que les JCC seront désormais un rendez-vous annuel. La cinquantième édition arrivera donc dans un demi-siècle exactement, et deux fois plus rapidement que l'édition de cette année et des premiers vingt-cinq rendez-vous de la vie du festival. Cela voudra dire qu'il faudra mettre les bouchées doubles pour assurer cette nouvelle cadence, travailler rapidement et efficacement, en réduisant la marge de fautes et des négligences. Les JCC se rapprocheront de cet objectif et de ce résultat si elles sont dotées d'un bureau permanent, formé consensuellement entre les partis prenantes du domaine cinématographique tunisien, chose qui les responsabiliserait dans leur choix et dans l'évaluation du travail de ce bureau. Cette année, la directrice des JCC, Dorra Bouchoucha, et son équipe ont annoncé 45 pays participants, près de 200 films toutes sections confondues, 10 salles à Tunis et pour la première fois, des projections dans six régions de la Tunisie. L'édition accordera également plus de place aux ateliers de projets, master class et producer's network. La cérémonie d'ouverture comportera un discours de la directrice et la présentation des jurys des différentes compétitions, avant de laisser place à un moment phare de cette soirée: la projection de Timbuktu le chagrin des oiseaux, quatrième long-métrage du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako. Ce long-métrage a ouvert la compétition du festival de Cannes où il a été très remarqué et a remporté le prix du jury œcuménique. «C'est notre Palme d'or», affirme, en effet, Le Figaro, entre autres critiques favorables du film. D'une durée d'une heure trente-sept minutes, l'action de cette fiction se passe au Mali, où «un groupe d'islamistes investit la ville de Tombouctou et y impose la chariaa. Ces «combattants» bannissent la musique, le football, les cigarettes, persécutent les femmes et improvisent des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes. Kidane est un éleveur touareg vivant dans le désert avec sa femme et leurs deux enfants. D'abord épargnée, sa famille va bientôt subir les nouvelles lois islamiques...» Bon festival...