Au moins quatre Somaliens ont été tués et neuf blessés dans l'attentat à la voiture piégée près de l'aéroport de Mogadiscio et revendiqué par les Shebab Outrés par l'attaque terroriste l'oeuvre d'un kamikaze, qui a lancé sa voiture piégée contre un convoi de l'ONU, avant-hier, près de l'entrée fortifiée de l'aéroport qui donne accès à la zone sécurisée où sont installées les ambassades dans la capitale somalienne Mogadiscio, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leurs condoléances aux familles des victimes ainsi qu'au peuple et au gouvernement de la République fédérale de Somalie. Les membres du Conseil de sécurité ont également souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées. Selon la police somalienne, au moins quatre Somaliens ont été tués et neuf blessés. Il est à signaler que cette attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens, les Shebab, affiliés à Al-Qaïda. «Le kamikaze s'est infiltré entre l'escorte de sécurité et les véhicules blindés de l'ONU et a fait exploser la voiture, percutant un des véhicules de l'escorte», a déclaré un policier. D'après les premiers éléments, «quatre véhicules blindés de l'ONU transportaient du personnel vers une base à l'intérieur de l'immense enceinte de l'aéroport où le personnel des diverses agences des Nations unies s'est établi depuis qu'un complexe de l'ONU en centre-ville a été attaqué par les Shebab l'an dernier», souligne une note de l'organisation internationale adressée aux correspondants de la presse internationale. De leur côté, par le biais d'un communiqué, les Shebab ont confirmé que leurs combattants «ont frappé un convoi de mercenaires étrangers et leurs alliés apostats». Les quinze Etats-membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitue l'une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales et que tout acte de terrorisme est criminel et injustifiable quelle que soit sa motivation. Ils ont réitéré leur détermination à combattre toutes les formes de terrorisme, conformément à leurs responsabilités en vertu de la Charte des Nations unies. Ils ont aussi souligné la nécessité de traduire les auteurs, organisateurs, financiers et commanditaires de ces actes de terrorisme répréhensibles en justice et a exhorté tous les Etats, conformément à leurs obligations découlant du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de coopérer activement avec les organisations et les autorités régionales à cet égard. Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé aux «les Etats doivent veiller à ce que les mesures prises pour combattre le terrorisme soient conformes à toutes leurs obligations en vertu du droit international, en particulier les droits de l'Homme et des réfugiés...», ont rappelé les membres du Conseil de sécurité. Enfin, le Conseil de sécurité a souligné son soutien et sa gratitude à tout le personnel des Nations unies travaillant dans des circonstances difficiles pour apporter la paix et la stabilité en Somalie. Il a, par ailleurs, réaffirmé que cet attentat ou toute autre attaque des Shabaab ne pourrait entamer leur détermination à soutenir le peuple somalien. L'attentat meurtrier d'avant-hier n'est pas le premier perpétré contre l'aéroport de Mogadiscio ou le personnel de l'ONU. En effet, le modus operandi de cette attaque nous renvoie, comme par hasard, à l'attentat-suicide des Shebab survenu en février dernier, près de l'aéroport, contre un convoi transportant du personnel des Nations unies, où six personnes avaient été tuées, dont des gardes somaliens, passants et commerçants.