La campagne électorale pour le deuxième tour des élections présidentielles est à son cinquième jour, prenant un ton parfois agressif et ponctué par des propos injurieux et accusateurs de la part des deux candidats, allant même jusqu'à mettre en doute l'intégrité et la neutralité du processus électoral. Certaines ONG, spécialisées dans l'observation des élections, ont d'ailleurs remarqué que le discours des deux concurrents n'a pas beaucoup changé entre la campagne électorale du premier tour et celle du deuxième. Rafik Halouani, du réseau Mourakiboun, met en garde contre cette agressivité, surtout quand elle devient instrumentalisée par les partisans des deux candidats et si elle provoque la division et la discorde entre les régions. Il déplore également le fait qu'un candidat conteste ou dénigre le travail de l'ISIE avant même le déroulement des élections, alors que cette dernière a démontré lors des scrutin des législatives et du premier tour des présidentielles un haut degré de professionnalisme et d'intégrité Réagissant aux accusations du candidat Moncef Marzouki, qui a lancé devant ses partisans que si Caïd Essebsi remporte le deuxième tour, cela prouve que les élections sont falsifiées, l'ISIE a rappelé à l'ordre les deux candidats en les invitant à modérer leurs discours sinon ils tomberont sous le coup de la loi Une mesure qui a été bien reçue par la société civile Achraf Aouadi, de L'ONG I watch, a d'ailleurs observé une amélioration dans le discours électoral des deux candidats, mais cela doit encore se confirmer pour le reste de la campagne électorale.