L'entraîneur marsois se félicite des trois points, même s'il reconnaît qu'il y a des choses à améliorer. Classés dans la deuxième moitié du tableau, respectivement sixièmes et onzièmes, Marsois et Kairouanais se sont affrontés avant-hier dans la perspective de récolter le maximum de points à la fin de la phase aller. Pour Mondher Kebaïer, l'objectif fixé par la direction du club a été atteint, puisqu'il a ramassé les 21 points visés. Pour son homologue kairouanais, la situation est plus compliquée. Car pour les deux techniciens, leurs équipes ont développé un fond de jeu respectable, se sont créé quelques occasions nettes (11 au total), à la différence que l'ASM en a concrétisé une. Par ailleurs, Luc Eymael résume le match en une phrase : «L'ASM a profité d'une erreur de marquage et a gagné son match», et se montre plus explicite en répondant aux interrogations des journalistes : «Je pense avoir résumé le match. Nous nous sommes créé des occasions. Malheureusement, nous repartons avec zéro point. C'est que les Marsois se sont montrés efficaces en concrétisant une seule occasion. Malgré la mauvaise qualité du terrain, le match a été agréable à regarder. Comme d'habitude, nous ne nous sommes pas contentés de défendre. Mes joueurs se sont battus jusqu'à la dernière minute et c'est tout à leur honneur», conclut le technicien belge. «Des buts décisifs» Dans le camp marsois, l'entraîneur est conscient que, malgré la victoire, son équipe est capable du meilleur comme du pire, et qu'il y a beaucoup de choses à améliorer, notamment l'efficacité devant les buts adverses. Le problème des Marsois depuis le début de la saison est le même : ils développent un bon fond de jeu, créent beaucoup d'occasions, mais en concrétisent peu. Pour être précis, ils n'ont inscrit que 10 buts en 13 journées. Interrogé, l'entraîneur banlieusard s'explique: «Nous avons démontré que nous avons suffisamment d'arguments offensifs pour faire le plein à domicile. Il est vrai que les attaquants ne marquent pas assez. Une lacune que nous espérons améliorer avec le temps. Mais il faut avouer que les clubs tunisiens passent maîtres dans l'art de se replier derrière. Puis, avec l'état piteux de notre terrain, ce n'est pas facile tous les jours, à l'entraînement comme lors des matches à domicile. Nous ne marquons pas trop, mais nos buts sont décisifs», se défend l'entraîneur banlieusard qui revient sur le but du pivot relayeur Talla Nembot : «Dans ce match, précisément, il a été aligné comme milieu offensif, juste derrière Omrani. Ce n'est pas la première fois qu'il marque de la sorte en venant de la deuxième ligne, atteint la zone de réparation adverse et met la balle dans les filets», déclare Mondher Kebaïer.