Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri) s'est déclaré préoccupé de l'absence d'une stratégie rigoureuse et audacieuse, en mesure de renforcer les exportations de l'huile d'olive et d'impulser cette activité, d'autant que la récolte de l'huile, de cette année, est considérée parmi les meilleures depuis dix ans. Selon un communiqué publié hier, suite à la tenue de son conseil national, le syndicat a souligné l'impératif de fixer un prix régulateur pour permettre à l'Office national de l'huile d'intervenir, en cas de besoin, au niveau du marché interieur. A l'échelle internationale, il a jugé qu'il faut tirer profit dans nos exportations, de la baisse de la production des pays européens producteurs de l'huile d'olive. Le Conseil national de l'organisation agricole a exprimé, par ailleurs, sa préoccupation quant aux difficultés enregistrées lors du démarrage de la saison des céréales, en raison d'une mauvaise organisation ayant engendré un manque au niveau de l'approvisionnement en semences et en engrais. Aussi, il a appelé à redoubler d'efforts afin d'éviter ce genre de problèmes et assurer la réussite de la campagne céréalière. Appel aux agriculteurs à boycotter la tomate Sur un autre registre, le Synagri a appelé à la révision des prix des céréales à la production pour la saison 2014/2015, afin de garantir le revenu des agriculteurs, face à la hausse continue du coût de la production. S'agissant des tomates destinées à la transformation, le conseil a souligné qu'il adopte toujours la même position, appelant les agriculteurs à abandonner cette culture, si le prix référentiel du kilo de tomates n'est pas augmenté à 150 millimes au minimum. En ce qui concerne le système laitier, le conseil a mis l'accent sur la dégradation des conditions des éleveurs en raison de la sécheresse enregistrée au début de la saison, d'où la nécessité de concevoir une stratégie pour faire face à cette crise, en fournissant les fourrages (orge et son) et en luttant contre le phénomène de la spéculation. Le Synagri a rappelé, aussi, sa demande relative à une révision sérieuse du prix préférentiel du lait à la production, surtout que la hausse de 33 millimes /litre décidée par le gouvernement, fin octobre 2014, a été en deçà des attentes des éleveurs.