Les investissements publics dans les projets d'infrastructure routière ont atteint 1 milliard de dinars par an, soit 30% des investissements publics Une initiative visant l'élaboration d'une convention d'engagement volontaire (CEV), de respect des principes de durabilité dans le secteur des infrastructures routières, a été discutée, jeudi, lors d'un séminaire sur l'infrastructure routière et le développement durable. Cette initiative qui liera le ministère de l'Equipement, de l'Aménagement du territoire et du Développement durable et les entreprises tunisiennes privées opérant dans le secteur routier, vise à intégrer la dimension de développement durable lors de la conception, la construction et l'exploitation des projets d'infrastructures routières. En vertu de cette convention, le ministère de l'Equipement invite les entreprises à mettre en place une démarche de développement durable dans le domaine des infrastructures routières. Intégrer cette dimension dans la conception, la construction et l'exploitation des projets d'infrastructures routières, constitue une priorité et un impératif pour tout gestionnaire de réseau routier, y compris l'Etat et les entreprises privées, a indiqué Mounir Majdoub, secrétaire d'Etat chargé du développement durable. Intervenant lors de l'ouverture du séminaire, il a souligné que les travaux d'infrastructures routières ont un impact direct aux niveaux environnemental et social, d'où la nécessité de tenir compte des exigences de durabilité, notamment sur le plan social. Selon le secrétaire d'Etat, l'évaluation des impacts sociaux des projets d'infrastructure a fait défaut durant les 23 dernières années, à l'exception du dispositif d'évaluation des impacts environnementaux, notamment l'étude d'impact environnemental des projets d'infrastructure routière, partiellement respecté en Tunisie. Et d'ajouter que les investissements publics dans les projets d'infrastructure routière ont atteint 1 milliard de dinars par an soit 30% des investissements publics. Les projections pour 2.030 tablent sur un doublement des œuvres réalisées actuellement (19 mille kilomètres de routes classées et 18 mille kilomètres de pistes rurales) ce qui nécessiterait la mobilisation de 30 mille dinars d'investissement, a-t-il encore fait savoir. Pour sa part, Yves Brosseaud, spécialiste en matériaux de chaussées à l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux, a présenté l'expérience de son pays en matière d'infrastructures routières durables, mettant notamment l'accent sur les spécificités propres au contexte tunisien qui demandent d'après lui diverses adaptations dans ce secteur.