Les «Verts» doivent prendre trois ou quatre points d'ici à dimanche soir afin de s'offrir une trêve tranquille C'est, du moins, sur quoi insiste l'entraîneur Gérard Buscher avant le déplacement à Bizerte cet après-midi pour le compte de la 15e journée. «Il faut à tout prix prendre 18-19 points d'ici la fin de l'aller, cela nous assurera entre la 6e et la 9e place, soit notre objectif fixé en tout début de saison. C'est un cap qui reste à notre portée. Je dirais même que nous possédons une équipe capable de faire un résultat n'importe où, y compris à Bizerte. Certes, on est un peu irrégulier, il nous arrive par moments de connaître des trous en raison d'une confiance et d'une stabilité qui nous manquent. Mais globalement, c'est un petit miracle que nous réalisons, compte tenu des conditions de cette saison. Toutes ces difficultés, je dois l'avouer, m'ont fait grandir en tant que coach. J'ai appris à gérer des joueurs auxquels les embûches ont fini par bouffer le jus, et stressés par des ondes négatives. Certes, les supporters ne s'arrêtent pas à tous ces détails, ils aiment leur équipe différemment. Mais, au final, nous sommes à notre place. J'ai toujours pensé que le Père Noël n'existe pas. Je suis fier du travail que j'ai fait, même si je ne suis pas le seul entraîneur à être confronté à cette situation. Nous attendons toujours la petite étincelle côté financier et gestion administrative. Actuellement, on n'est qu'à l'énergie, à la réaction, il faut toutefois pouvoir s'accorder une plage de sérénité et de confiance. Depuis voilà huit ou neuf ans, je suis tunisien, et je sais combien il est indispensable de tout régler durant la trêve». Un seul défenseur axial C'est la saison du mercato dite «de réparation», où l'on procède à de petits ajustements. C'est valable pour tout le monde, sauf peut-être pour le Club Sportif d'Hammam-Lif : «Je vais prendre un seul joueur, un défenseur central d'expérience, pour remplacer Mehdi Ressaïssi, dont la saison est terminée (ligaments croisés), annonce Buscher. Si c'est du changement pour le changement, non, merci ! Je garde mon effectif tel quel. Sauf au cas où Ismaël Diakité part. Là, je serai amené à engager un attaquant». On annonce que l'attaquant mauritanien fait l'objet d'une offre d'Al Ahly Tripoli de l'ordre de 150 mille dollars. Le boss banlieusard, plutôt que de s'attarder sur les carences du potentiel humain, préfère insister sur le manque de maturité des siens : «Alors qu'ils mènent au score, ils ne pensent qu'à attaquer, ce qui les expose à une remontée au score, déplore-t-il. Il faut savoir tuer le match et tout à la fois améliorer le pourcentage de finition». Cet après-midi, Buscher va confirmer les deux jeunes Saddi, à l'axe défensif aux côtés d'Amine Sfaxi, et Amor Zekri au milieu. «Deux jeunes qui ont su apporter de la fraîcheur, mais on ne peut pas injecter davantage de nouveautés dans un groupe mentalement fatigué», prévient le manager boukorninois, rassuré par les débuts de ces jeunes. «Ils ont largement mérité leur place, je ne leur fais aucun cadeau, du reste. Quant à Seïf Kanzari, il est confirmé depuis déjà longtemps. Dans son cas, on ne peut plus parler vraiment de nouveauté». A la récupération, Meskini va apporter cette fois sa fraîcheur physique pour appuyer Ziad Ziadi. Même s'il avoue que le parcours depuis le début de la saison a été fatigant, et qu'il attend de voir le bout du tunnel, Gérard Buscher salue le courage de ses joueurs qui continuent de se battre. «Nous devons parvenir à remettre les compteurs à zéro, afin de pouvoir évoluer à notre niveau», glisse-t-il. Formation probable : Mejri, Mhadhebi, Kanzari, Sfaxi, Saddi, Ziadi, Meskini, Zekri, Libré, Diakité, Kasdaoui.