Les «Verts» veulent capitaliser le maximum de points avant la trêve de la CAN Leur sortie de cet après-midi face à l'Union Sportive Monastirienne s'inscrit dans cet objectif. «Il serait bon que nous empochions 4 ou 5 points dans les trois derniers matches de la phase aller, de façon à totaliser 19 ou 20 points à mi-parcours, souligne l'entraîneur Gérard Busher. Ce serait même formidable par rapport à notre effectif. De surcroît, nous possédons un bon fond de jeu, un groupe costaud, soudé et qui mérite qu'on lui rende la monnaie de sa pièce. Vraiment, on doit être reconnaissant. On n'a pas besoin de grand'chose au mercato d'hiver, tout juste d'un défenseur central pour remplacer Mehdi Ressaïssi, dont la saison est terminée (ligaments croisés). en plus d'un attaquant, si le Mauritanien Ismaïl Diakité s'en va. Ce serait d'ailleurs fort compréhensible, le club ayant besoin de rentrées d'argent. A supposer que les moyens du club le permettent, il serait d'ailleurs inutile d'engager quatre ou cinq joueurs car cela risque de déstabiliser l'équipe. Il faut avancer un peu plus avec le même groupe qui a un mental très fort. Il a dû traverser des bourrasques, faire front à des tempêtes. Nous disposons de 17-18 joueurs de qualité, ce n'est pas mal. C'est là où on voit que le recrutement d'été a été intelligent». Les superlatifs n'arrêtent pas sur la bouche du coach boukorninois, qui avoue s'employer à assurer une phase retour tranquille. D'autant que le CSHL peut désormais s'appuyer sur un soutien plus important de son public : «Le retour dans notre enceinte fétiche a été très important, assure Buscher. Tu rentres de vacances à Tahiti, à la Réunion, aux Îles Maurice ou à n'importe quel lieu exotique, tu te sens soudain à l'aise, il suffit que tu sois dans ton petit deux-pièces». «L'USM pas à sa place» Le point ramené, dimanche dernier de Kairouan, prend toute son importance : «Cela fait du bien à condition de faire le break tout à l'heure, insiste le patron boukorninois. Ce n'est guère un point galvaudé sur une pelouse indigne de la Ligue 1, nous avons dominé la première période, touchant à deux reprises les poteaux avant que cela ne s'équilibre. On a pourtant failli perdre le match car il y avait penalty pour la Chabiba que l'arbitre n'a pas vu, un de nos joueurs ayant touché le ballon de la main». Quand bien même avouerait-il ne pas s'occuper des autres, Buscher n'en tarit pas moins d'éloges à l'égard du nouvel entraîneur de l'Union Sportive Monastirienne : «Lotfi Rhim, je le connais depuis 2007-2008, il exerçait déjà dans ce club. Certes, il n'a pas de baguette magique, je ne crois pas trop au fameux choc psychologique. En deux ou trois jours, tu ne peux rien mettre en place, il y a juste une motivation supplémentaire. En tout cas, Monastir possède une bonne équipe qui n'est pas à sa place. Seulement, ils ont beaucoup de problèmes et cela perturbe énormément. D'ailleurs, je sais de quoi je parle». Ben Romdhane peut attendre Bonne nouvelle : le latéral gauche Fehmi Ben Romdhane a repris les entraînements, mais Buscher ne veut prendre aucun risque : «Je vais l'attendre jusqu'aux lendemains de la trêve, je peux me permettre ce luxe puisque son suppléant, Seïf Kanzari, un joueur magnifique, assure le boulot», confie le technicien français. En fait, le seul doute a trait à l'axe défensif où le jeune Saddi, aligné pour la première fois de sa carrière à Kairouan, sera en ballottage avec Seïfallah Hosni. L'un des deux complétera cette charnière avec Amine Sfaxi. «Seul le travail paie, sentence Buscher. Je suis cartésien, pas de magouilles avec moi, ce sont vraiment les meilleurs qui jouent. Ainsi, Kanzari, Naffati, Zekri, Saddi... ont toutes leurs chances. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour saluer mon staff technique qui accuse deux mois de retard de salaires», glisse-t-il. Formation probable Mejri, Naffati, Kanzari, Saddi (ou Hosni), Sfaxi, Ziadi, Mhadhebi, Libré, Diakité, Kasdaoui et Mbarki. Tarak GHARBI