Dans le cadre des festivités marquant la célébration de la fête du Mouled, le Commissariat régional à la culture a organisé durant deux jours le concours national de chants liturgiques ainsi que la 5e session du festival du chant soufi Cette manifestation, qui s'est déroulée au mausolée du Barbier, a vu la participation de 21 formations venues des gouvernorats de Bizerte, Gafsa, Jendouba, Nabeul, Kasserine, Tunis, Mahdia, Monastir, Sousse et Kairouan. Ces troupes, représentant différentes tendances du chant soufi (Issaouia, Kadria, El Awamrya, Rahmanya, Tijaniya, Alawiya, Azouzia et Soulamya), ont présenté des œuvres distinctes et variées de musique spirituelle, ce qui a créé une symbiose entre le patrimoine classique arabe et la modernité. Vêtus de tenues traditionnelles, les «monchidynes» des différentes formations ont exécuté des airs liturgiques, des «ibtihalet» (invocations) et des œuvres connues, tels que «Talaâ el badrou âlayna», «Imam el rossol», «Salamon à la Sayidina el Mostapha», «Salawat ala Mohamed», «Achrakat anwarou Mohamed», «Hasbi Rabbi ya Sollah Bledi», «Haya azourou», «Allah dayem hay», «Ya rabbi oltof bina...». Avec leurs voix fortes et aux étendues immenses, ils ont chanté parfois en groupe, parfois en solo, du plus profond de leur être, leur adoration pour Dieu et le Prophète et leur respect pour les saints patrons du pays. En outre, les membres de ces formations de chant soufi brandissaient des étendards (snajek), dont les couleurs multicolores font référence à tel ou tel marabout. Cela sans oublier les encensoirs qui dégageaient des odeurs pénétrantes, les danseurs qui entraient en transe pour telle ou telle nouba, les youyous des femmes vêtues de sefsari. Par ailleurs, les instrumentistes ont alterné les instruments à percussion et à vent, ce qui a donné beaucoup d'animation dans un déploiement de couleurs et d'habits traditionnels. Et à la clôture du festival, les membres du jury ont décerné des prix aux meilleures troupes.