Hormis le cas Touzghar, la liste des 23 pour la CAN n'a pas créé de grosses polémiques. C'était attendu, c'était plus ou moins prévisible. Maintenant, une dizaine de jours nous sépare du jour J. Peu de temps pour tout fignoler et pour tout mettre au point. La CAN ne se prépare pas en un ou deux mois, c'est toujours comme ça. Vous avez deux semaines pour choisir les meilleurs, et pour choisir la meilleure formule de jeu compte tenu de maints paramètres (état de forme, blessures ou pas, adversaire...). Et c'est ça aussi la compétence d'un sélectionneur, contrairement à un entraîneur de club, il doit choisir vite les meilleurs et bien gérer les aléas d'une compétition. Les 23 joueurs retenus, Leekens aura à répondre à deux questions. Quelle va être l'ossature de la sélection (les 14 joueurs à partir desquels le onze type va émerger)? et quel plan de jeu entre le 3-5-2 et le 4-4-2? Ça se précise Le match de demain face à l'Algérie est un passage-clef avant le second test face au Mali (à confirmer). Il va servir pour tâter les intentions de Leekens. Des postes de jeu où il y aura une concurrence qui s'est déclenchée : le gardien, l'axe de la défense, deuxième pivot, attaquant de pointe. Leekens aura à utiliser les plus conformes à ses plans de jeu. L'ossature est, à notre avis, plus ou moins connue. Mathlouthi dans les bois, Hamza Mathlouthi et Maâloul sur les flancs, Syam Ben Youssef, Ragued, Chikhaoui, Khazri et Ben Youssef, voilà des cadres de la sélection. On ne pense pas qu'ils seront mis de côté quand bien même ils ne se trouveraient pas au summun de la forme. Pour le poste de second pivot, c'est une course ouverte entre Nater, Sassi, Sayehi, ça va dépendre, en grande partie de la «configuration du jeu» que Leekens choisira. Un 4-2-3-1 ou même un 4-3-2-1 (un trio récupérateur-relayeur et deux excentrés autour d'un attaquant de pointe), c'est le schéma que le Belge a utilisé contre l'Egypte et le Botswana. Contrairement aux premiers matches officiels et amicaux où l'on a vu la sélection évoluer en 3-5-2 ou 5-3-2 pour certains quand ils voient Maâloul et Mathlouthi coller à leurs couloirs. Ce schéma, où l'on se base sur la diversité des choix à l'axe de la défense, a bien marché concernant la couverture, le marquage et la rigueur défensive. Si Leekens opte pour le 3-5-2, l'ossature changera un peu son onze type. Quoi qu'il en soit, Georges Leekens est dans l'heure des choix cruciaux. Et ça va dépendre en grande partie de son «feeling» par rapport à ses joueurs. Ça va aussi dépendre du profil de l'adversaire. La Zambie, le Cap Vert et la RDC sont trois équipes qui jouent vite, qui mènent un rythme fort avec des joueurs imprévisibles. Du pain sur la planche, M. Leekens !