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L'Etat et la société civile mobilisés
Journalistes pris en otage en Libye
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

La Tunisie retient son souffle et s'interroge sur le sort des deux journalistes tunisiens. Ont-ils été exécutés ou non ? Le président Caïd Essebsi en a fait «une cause nationale». Quant aux composantes de la société civile, elles ont organisé des sit-in à Tunis et à Sfax pour stigmatiser le terrorisme
Le président Béji Caïd Essebsi a reçu, hier, au Palais de Carthage, les familles des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari.
Le président de la République a souligné, lors de cette rencontre, que tous les Tunisiens suivent avec préoccupation les informations qui circulent sur le sort des journalistes retenus en otage en Libye.
C'est désormais une cause nationale, a-t-il estimé, ajoutant que l'Etat fait de grands efforts pour avoir de leurs nouvelles et assurer leur rapatriement.
Le père de Sofiene Chourabi a déclaré, à l'issue de la rencontre, que le président de la République lui avait assuré que l'Etat n'abandonnera pas Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, et mettra tout en œuvre pour obtenir leur libération. Les deux familles, a-t-il affirmé, sont très confiantes en la volonté du chef de l'Etat de placer le dossier de leurs enfants parmi ses priorités, formant des vœux pour leur libération dans les plus brefs délais.
Cellule de crise au M.A.E.
A ce sujet, le ministère des Affaires étrangères juge que la partie libyenne est responsable de la sécurité des Tunisiens en Libye.
Dans un communiqué publié hier, le département appelle la partie libyenne à l'urgence d'agir pour connaître le sort des deux journalistes tunisiens enlevés en Libye et d'appliquer les conventions judiciaires bilatérales et régionales pertinentes. La cellule de crise chargée du suivi de la situation en Libye, réunie de manière permanente, poursuit, en coordination avec tous les appareils de l'Etat, ses contacts de haut niveau avec les parties libyenne, régionale et internationale, pour vérifier l'information relayée, jeudi, par les médias sur le sort des deux journalistes tunisiens.
Cette affaire fait l'objet d'un suivi de la part des hauts responsables de l'Etat, indique le communiqué qui précise que l'opinion publique sera informée dès qu'il y aura du nouveau. « Le ministère des Affaires étrangères n'a, jusque-là, aucune information sur le sort des deux journalistes », a déclaré de son côté le directeur de l'information au département, Naoufel Laâbidi, à l'issue de la réunion de la cellule de crise chargée du suivi des développements en Libye, tenue hier à Tunis.
« Nous n'avons, jusque-là, aucune information à ce sujet et les efforts se poursuivent pour connaître leur sort », a indiqué Laâbidi à l'agence TAP au téléphone. « La Tunisie est en contact permanent avec les autorités officielles et les parties influentes en Libye pour connaître le sort des deux journalistes », a-t-il assuré, faisant remarquer que la cellule de crise poursuivait hier après-midi ses réunions au palais du gouvernement à La Kasbah.
La cellule de crise chargée du suivi des développements en Libye s'est réunie, jeudi, au siège du ministère des Affaires étrangères, à la suite des rumeurs relayées par certains médias et sites électroniques sur l'exécution des deux journalistes enlevés par la branche de l'Organisation de l'Etat islamique en Libye.
La cellule a assuré que les investigations se poursuivent, en parfaite coordination avec toutes les structures de l'Etat, pour connaître le sort des deux journalistes.
Selon le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) Néji Bghouri, jeudi jusqu'à 20h00, aucune information confirmant ou infirmant l'assassinat des deux journalistes tunisiens enlevés en Libye n'a été communiquée. Les deux journalistes ont été enlevés en Libye depuis environ quatre mois.
Sit-in de solidarité à Tunis et Sfax
Par ailleurs, un rassemblement de solidarité avec les journalistes tunisiens s'est tenu, hier, en milieu de journée, sur l'avenue Habib-Bourguiba, au centre-ville de Tunis, à l'initiative du Syndicat national des journalistes tunisiens, de certaines composantes de la société civile et de partis politiques.
Au cours de ce sit-in marqué par la présence des familles des deux otages, les participants ont crié des slogans stigmatisant le terrorisme et réclamant la remise en liberté des captifs. Des revendications en faveur de la protection de la liberté d'expression et de presse et pour la primauté du droit à la vie ont été, également, scandées.
Ont été levées, au cours de ce même rassemblement, plusieurs banderoles exprimant une ferme condamnation de l'effroyable carnage terroriste qui avait décimé la veille l'équipe de la rédaction de l'hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.
Devant le siège de Radio-Sfax, un sit-in de soutien aux journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari a été organisé hier, à l'issue d'informations non encore confirmées concernant leur assassinat.
Ont pris part à ce sit-in des personnalités politiques, des médias et des représentants de la société civile et de défense des droits de l'Homme, scandant des slogans ayant pour thèmes «Nous sommes tous Chourabi et Ktari», «Les journalistes sont en danger», «Qui protège les journalistes ?» et «La parole libre ne meurt jamais».
Le président de la section de Sfax du Syndicat national des journalistes, Rachid Jarray, a indiqué à cette occasion que «la liberté d'expression est indivisible et nul ne peut l'enterrer sous prétexte de défendre la religion».
Il a exprimé la solidarité des journalistes tunisiens avec l'équipe de la rédaction du journal francais Charlie Hebdo, formant l'espoir que l'information concernant l'assassinat des deux journalistes tunisiens soit fausse.
De son côté, la section du Centre et du Sahel du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a organisé, hier, un rassemblement, devant le siège de Radio Monastir, en signe de solidarité avec leurs collègues, à la suite d'informations ayant circulé autour de leur assassinat.
Les manifestants ont scandé des slogans demandant au gouvernement d'agir et brandi des banderoles soulignant que «le journalisme n'est pas un crime», qu'il «ne peut y avoir de marchandage avec la liberté» et «Pas de retour à la dictature».
La présidente de la section du Snjt, Jihène Dhayaa, a indiqué à la correspondante de l'agence TAP dans la région que «les journalistes veulent connaître la vérité sur le sort des deux journalistes», signalant «les défaillances du gouvernement tunisien dans le traitement du dossier des journalistes enlevés».
Dans ce sens, Taoufik Soltani, de la section de Sousse de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, a expliqué «Que le gouvernement, la présidence de la République et la société civile doivent unir leurs efforts pour la libération des deux journalistes tunisiens kidnappés, afin que la presse tunisienne soit libre et que les journalistes tunisiens puissent travailler n'importe où et couvrir les événements en toute liberté».


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