Ils revendiquent le versement de la prime de production de 2012-2013 Les employés de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) ont mené une grève, hier, à l'appel du syndicat de base, pour revendiquer le versement de la prime de production de 2012/2013, a déclaré le secrétaire général-adjoint de la section de la fédération des mines, affiliée à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Brahim Sehimi à la correspondante de la TAP dans la région. Selon des sources syndicales, les activités d'extraction du phosphate brut ont été suspendues dans les mines de la compagnie dans les délégations de Metlaoui, Medhilla, Om Larayes et Redayef, comme c'est le cas, aussi, pour les différentes activités dans les unités de production du phosphate commercial, à Kef Eddour, Metlaoui et Medhilla. Le siège social de la CPG dans la ville de Gafsa, ainsi que les autres directions administratives de la compagnie, les directions du transport et de la maintenance ont fermé leurs portes. Le secrétaire général-adjoint de la section de la fédération des mines, a affirmé que cette grève a été décidée en raison du refus du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines de verser la prime de production des employés de la compagnie pour les années 2012/2013, ajoutant qu'une requête avait été adressée à la direction générale de la CPG, pour demander le versement de la prime. «Le transport du phosphate par voie ferrée, à partir de Kef Eddour, Metlaoui et Medhilla, vers les unités du Groupe chimique tunisien (GCT) et de la société tuniso-indienne des engrais (Tifert) a été suspendu», a indiqué une source de la direction régionale de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft). «Le conseil sectoriel des syndicats des travailleurs des mines de l'Ugtt devait se réunir hier, afin de décider de la poursuite de la grève ou de sa suspension», a indiqué un responsable syndical. A noter que l'agence TAP n'a pas pu obtenir des explications de la part du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines concernant cette grève. Par ailleurs, la production dans quatre unités du Groupe chimique tunisien (GCT) de Gabès a été suspendue à cause de la pénurie du stock stratégique en phosphates, a indiqué, hier, le directeur régional des usines du GCT de Gabès, Béchir Ben Salem. «Le stock actuel en phosphates ne couvre pas les heures de travail», a-t-il précisé, regrettant les éventuelles conséquences négatives de cette suspension, dont notamment l'incapacité du groupe à tenir ses engagements envers ses clients en Tunisie et à l'étranger, ainsi que le manque d'approvisionnement du marché en phosphate de Diammonium (DAP) et en fourrages. La crise que connaît le Groupe chimique tunisien (GCT) de Gabès est liée principalement aux problèmes de transport du phosphate dans le bassin minier de Gafsa.