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Le porte-drapeau d'une nouvelle vision
DISPARS, de Nidhal Chamekh
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Il fait partie d'une génération qui a créé la différence, ses expositions «Truismes», «De quoi rêvent les martyrs 1 et 2» ont révélé son talent et lui ont valu une belle reconnaissance sur le marché de l'art.
Nidhal Chamekh, né en 1985 à Dahmani, est artiste plasticien et peintre de formation, Il a poursuivi ses études aux Beaux-Arts de Tunis et à ceux de Paris et réalise actuellement sa recherche doctorale à la Sorbonne. Nidhal a commencé à exposer dès l'âge de 12 ans en Tunisie (Maison de la Presse en 2000, Centre National des Arts Vivants en 2001, Palais El Abdellia en 2006...), puis, plus tard, en France, ainsi que dans d'autres pays d'Europe (Carrousel du Louvre en 2009, Galerie Primo Piano (Lecce) et Palexpo (Genève) en 2010, Gallery 34 en 2011, Institut du Monde Arabe en 2012...).
Les quartiers populaires de Tunis où il a grandi et la persécution de sa famille militante vont avoir un impact profond sur son art. Son discours, essentiellement fragmentaire, qui n'est pas sans rappeler la liberté du dadaïsme, puise dans toutes les époques et confonde les espaces et les cultures. On pourrait considérer son travail comme un outil pour «échantillonner» le chaos de l'histoire. Il s'agirait en somme de créer des plans capables d'opérer certaines «coupes du chaos» pour constituer une sorte d'archéologie sociale et culturelle visant à rendre sensible la complexité historique des images. Il s'agit aussi d'introduire le montage comme une façon de voir la temporalité sociale et de recueillir dans un espace donné la dislocation visuelle du monde.
Sa recherche plastique se déploie autour des formes fragmentées de la réalité et de ses possibles langages. Dans son travail, l'élément figuratif reste clairement présent, mais le sujet est souvent flouté ou quasiment absent.
Un regard sur le soulèvement tunisien. Un regard sur un monde qui a perdu son centre et qui essaie artificiellement d'ordonner et d'unifier ses morceaux. La trame du support oppose le corps informel du Martyr, point culminant de l'insurrection, aux formes finies du monde établi. La figure du Martyr est la volonté de détruire un monde aliéné et la traduction de son échec. «De quoi rêvent les martyrs ?» est le retournement tragique du sens de la vie et de la mort : des morts plus vivants que les vivants, des vivants plus morts que les morts.
Son exposition personnelle, dont le vernissage aura lieu aujourd'hui à la Galerie Gorgi (à Sidi Bou Saïd), porte le titre révélateur «Dispars» et est présenté par Abdelkader Dahmani, commissaire d'exposition, directeur de la plateforme Veduta à la Biennale de Lyon (France) et co-commissaire de la biennale de Dakar 2014 par ces quelques lignes : «L'art de Nidhal Chamekh est fait de rêves de vie, souvent de rêves de mort ; de présences, souvent d'absences. Mais y a-t-il dans le monde où vit Nidhal Chamekh assez de choses élevées pour le convaincre de ne pas unir le sublime à la cruauté ?
A regarder son art, il se révèle comme une hésitation, voire un refus, à être d'un côté ou de l'autre. Ni pleinement dans le sublime, ni entièrement dans le cruel. Ailleurs donc, bien ailleurs, mais pas si loin, juste entre. Entre le sublime et le cruel, il y a un impensé que l'artiste essaie de comprendre.
Dans sa collecte du réel, il réussit, grâce au dessin, à fixer ce qui pour lui est un instant de vérité. D'abord il dessine, puis pour terminer, il dessine encore.
Le dessin est premier et dernier dans son art. Qu'il s'agisse de ses dessins, de ses peintures, de ses vidéos et installations, il fait de son art une œuvre fragile comme le dessin, hésitante comme le dessin, précise comme le dessin. On le sait, le dessin est au commencement de l'art, il se cache sous la peinture, dans la sculpture, dans l'installation, dans la vidéo. C'est l'art des commencements, l'instant des origines».


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