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L'honneur perdu de l'Afrique !
CAN 2015 — Organisation
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

A peine débarquées en Guinée Equatoriale, que voilà les équipes participant à la phase finale de la CAN 2015 face à la dure et amère réalité. Eau, électricité, salubrité des infrastructures sportives, hôtelières, routières et mille autres désagréments. Visiblement, la «pauvre» Guinée Equatoriale n'est pas prête à accueillir cette grande manifestation continentale, «parachutée» chez elle après la requête du Maroc de la reporter, puis le refus de l'accueillir pour cause - légitime - de peur de l'épouvantail Ebola.
Pauvre Guinée Equatoriale parce que ce pays n'a pas demandé à accueillir la CAN et que cela s'est décidé en haut lieu. Entre la CAF et les autorités guinéennes, sous pression des sponsors. L'argent justifie tout, même le risque d'attraper Ebola !
Mais de quel argent on parle ?!
Argent, sponsors, raison de la CAN, raison d'Etat pour un fiasco annoncé, dont le football africain se serait bien passé. Et puis l'argent, parlons-en. Celui qui irait à la Guinée Equatoriale ? Pour cause justement d'inéquation d'infrastructures de toutes sortes, la Guinée Equatoriale ne verra pas beaucoup de sous rentrer dans ses caisses... Car on sait cette fois-ci que, pour cause d'Ebola, de distance et d'absence d'hôtels, très peu de gens se déplaceront en Guinée Equatoriale.
Africains, mais aussi toute cette faune de journalistes, d'agents et d'observateurs que nous avons l'habitude de croiser lors de ce genre de manifestation. Avec sûrement des stades vides qui résonneront des seules voix des joueurs, du cadre technique et d'une petite poignée de suiveurs. Tout comme la plupart de nous autres africains qui se contenteront de rester chez eux et de regarder la télé. Enfin ceux qui peuvent, puisque nous savons depuis longtemps que les Qataris nous imposent de passer à la caisse pour voir nos représentants, qu'ils soient de clubs ou alors d'équipes nationales.
Mais il n'y a pas que cela. Pour une CAN qui se dispute coûte que coûte sur décision unilatérale de la CAF, il y aura peu d'argent à gagner pour les nations qualifiées à l'arrivée. Des sommes qui ne couvriront pas, comme d'habitude, les frais de ces équipes entre stages de préparation, coûts exorbitants des longs périples africains lors des éliminatoires, primes de qualification (40 mille dinars par joueur pour la Tunisie), primes de participation et d'objectifs pour cette phase finale, sans parler des salaires et primes du staff technique et médical.
A l'heure où les clubs européens et les nations européennes remportent le gros lot rien que pour la qualification à la Champions League ou alors la Coupe d'Europe des nations, nos clubs et nos nations sont contraints de mettre de leurs propres poches. Au nom de quelle logique sportive ou économique ? Allez demander cela à ces messieurs de la CAF et à nos chers présidents de fédérations...
Gâteau, menus et gros avantages...
Justement, à ces messieurs de la CAF et aux présidents de fédérations africaines, nous ne cessons pas de poser les mêmes questions. Organiser une CAN, ça coûte de l'argent, beaucoup d'argent au pays organisateur, alors que le retour d'investissement est lourdement négatif. Le gâteau, tout le monde se le partage : des appels d'offres pour la construction des stades, à la réhabilitation d'autres, en passant par les routes, etc., les boîtes pour l'événementiel, nous savons comment cela se passe et où va l'argent. Comme nous savons comment sont traités invités, VIP de la CAN et dirigeants de la CAF. Billets d'avion en première classe, hôtels 5 étoiles, limousines à disposition, tables réservées dans les restaurants les plus huppés et soirées de tous les divertissements.
Vous comprendrez que Issa Hayatou soit depuis plus d'un quart de siècle indéboulonnable sur sa chaise et que Don Blatter est inattaquable en dépit des dizaines de scandales financiers qui secouent l'institution qu'il préside ces dernières années.
Nous, journalistes et fous de foot, nous aurions aimé, durant et après cette CAN, parler de jeu, de joueurs, de spectacle, de buts et de fête. Nous aurions aimé qu'observateurs et journalistes étrangers disent et écrivent du bien de nos pays et de notre football. Ce n'est malheureusement pas le cas.
Pourvu que le foot finisse par prendre le pas sur tout. Mais la fête est d'ores et déjà gâchée...


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