Au lieu de se soucier de la sécurité des joueurs et des supporters, Issa Hayatou et les siens préfèrent se concentrer sur autre chose... Vous savez combien gagne le vainqueur de la Ligue africaine des clubs champions ? Un peu plus de deux milliards de nos millimes. Ridicule Le finaliste ? 1 milliard trois cent millions de nos millimes. Le chiffre peut vous paraître ridicule. Il l'est d'autant plus que tout le monde sait (la CAF en premier) ce que deux finalistes de la Champions League mettent comme moyens pour aller au bout de la compétition. Cela se chiffre en plusieurs milliards et le calcul est très simple à faire : recrutements, salaires, primes, stages, déplacements, etc... A se demander ce que peuvent bien faire les gens de la Confédération africaine et s'il n'y a pas arnaque au départ et à l'arrivée. Car, entre sponsors officiels et droits TV, il n'est pas génial de deviner que les montants alloués aux clubs (ceux qui font le spectacle et ramènent les sponsors !) sont franchement ridicules. D'ailleurs, nous préférons ne pas vous révéler ce que perçoivent les clubs européens et même asiatiques pour la même épreuve. Cela risque de vous choquer et de vous mettre en boule contre ces messieurs de la CAF. Des messieurs qui voyagent aux frais de la princesse, qui logent dans des palaces de luxe là où ils se déplacent, dînent dans les meilleurs restaurants, roulent dans des limousines avec chauffeur dans les pays... pauvres de l'Afrique et ont même, parfois, droit à de petits extras. Ce qui nous étonne le plus ? C'est que Issa Hayatou et sa bande soient toujours là, indéboulonnables, incontournables, au-dessus de tout et de tous (depuis une certaines année 1987, soit 24 ans !!!). La même année que Zaba. Ce qui étonne encore plus ? C'est que tout le monde sait, c'est que tout le monde proteste et que tout le monde finit par... voter pour Issa Hayatou. Solution de facilité C'est que l'homme s'est rendu incontournable et indispensable par un jeu d'influence où il est passé maître. Et quand on est là où il est, il n'est pas non plus sorcier de deviner que l'homme en sait beaucoup, un peu trop sur les hommes et le football africains et qu'il tient tout le monde. En bonne intelligence. C'est la loi du milieu. Mais aujourd'hui il ne s'agit plus que de sous, mais d'arbitrage et de sécurité. L'arbitrage? Il a longtemps été l'outil indispensable pour les jeux d'influence de la CAF avec, bien sûr, la part belle aux grands clubs. Un jeu dont les clubs tunisiens ont été longtemps exclus, ce qui explique le palmarès très peu riche de nos clubs essentiellement en Champions League. C'est que moitié se joue sur le terrain, moitié ailleurs. Essentiellement dans les coulisses. Un apprentissage lourd et douloureux pour nos clubs. Qui ont appris à se défendre. Cette fois-ci, on a poussé le bouchon un peu trop loin et en guise de campagne de déstabilisation de l'adversaire (l'Espérance en l'occurrence), on a eu droit à une attaque en règle contre Tarak Bouchammaoui, président de la Commission d'arbitrage à la CAF. Le Tunisien est devenu en quelque sorte un empêcheur de tourner en rond puisqu'au-dessus des jeux d'influence. C'est qu'entre Le Caire (siège de la CAF) et la CAF, les liaisons ont souvent été étroites. Un peu trop parfois... Résultat des courses : Tarak Bouchammaoui a été victime d'un véritable lynchage. Et dans cette affaire, il n'a même pas été défendu par les siens! Hauts risques Mais il n'y pas que l'arbitrage dans cette finale. Ce qui nous inquiète à la veille de cette finale, c'est la sécurité, une manche aller à Alexandrie, avec spectateurs, un trajet Le Caire-Alexandrie (aller-retour) où supporters d'Al Ahly et de l'Espérance peuvent se retrouver et une rencontre qui s'achève à 21h00 (soit la nuit), c'est du pur danger auquel la CAF ne pense même pas, pour peu qu'elle fasse plaisir à Al Ahly qui veut jouer en présence de son public. Ce qui est légitime mais très dangereux quand on connaît la situation chez nos compagnons de révolution. Qui assurera la responsabilité de ce qui pourrait très bien se passer au Caire et à Alexandrie? La CAF et uniquement la CAF. Mais on sait depuis longtemps que la sécurité des joueurs et des supporters (les journalistes aussi) n'est pas du tout son souci (rappelez-vous la CAN en Angola en 2010) et que les intérêts de son président et certains de ses membres n'ont rien à voir avec le foot!