Le président Denis Sassou-Nguesso a notamment relevé les grandes potentialités dont disposent les deux pays et la nécessité de développer la coopération à plusieurs niveaux, notamment dans certains secteurs Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a déclaré avoir convenu avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, de donner un nouvel élan à la coopération entre la Tunisie et le Congo dans tous les domaines. «Nous avons constaté l'existence de grandes potentialités en Tunisie comme au Congo et nous avons décidé ensemble de développer la coopération à plusieurs niveaux, notamment dans des secteurs tels que l'agriculture, l'industrie, les petites et moyennes entreprises (PME) et le tourisme». Sassou-Nguesso s'exprimait, hier, au Palais de Carthage, à l'issue de son entretien avec Caïd Essebsi. La Tunisie, a-t-il poursuivi, dispose d'une grande expérience dans plusieurs domaines d'activité et offre ainsi un modèle à suivre. Le président congolais a rappelé, dans ce sens, que son pays s'est déjà inspiré de l'expertise tunisienne pour mettre en place une banque de l'habitat. Il s'est, également, félicité de la qualité de la formation dispensée en Tunisie où quelque 1.200 jeunes étudiants congolais suivent des cursus universitaires dans diverses spécialités, estimant qu'il s'agit là d'un point d'ancrage dans la coopération tuniso-congolaise. Interrogé sur la crise en Libye, le président congolais a, tout d'abord, rappelé avoir fait partie du comité des cinq chefs d'Etat africains qui s'étaient penchés, dans le cadre de l'Union africaine, sur ce dossier, avec ses homologues ougandais, mauritanien, malien et sud-africain. Décrivant les récents développements en Libye, Nguesso a parlé de « désastre » et de « situation de non-Etat», notant que «la situation est désormais assez grave et devient problématique pour les pays du Maghreb et du Sahel». «La crise en Libye a été le premier acte d'une succession d'évènements dramatiques survenus dans le continent comme les graves incidents liés à l'organisation Boko Haram, au Nigeria, Cameroun et Tchad et la grave crise en République centrafricaine», a-t-il soutenu. Le chef d'Etat congolais a assuré avoir longuement débattu avec le président de la République de cette question qui sera discutée davantage dans le cadre du sommet de l'Union africaine, prévu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba (Ethiopie). A noter que Denis Sassou-Nguesso a entamé mercredi une visite de travail de deux jours (21 et 22 janvier 2015) en Tunisie.