Dans des communiqués distincts, les trois partis demandent de trouver en urgence des solutions aux problèmes du développement dans les zones frontalières Les partis Ennahdha, Courant démocrate et le mouvement Al Chaâb ont demandé l'ouverture d'une enquête sur les événements de Dhehiba qui ont fait un mort et plusieurs blessés parmi les manifestants. Ils appellent, dans des communiqués distincts publiés hier, à l'urgence de trouver des solutions aux problèmes de développement dans les zones frontalières. Le mouvement Ennahdha dénonce « une utilisation excessive de la force » contre les manifestants dans la délégation de Dhehiba. Il appelle à l'ouverture d'une enquête pour définir les responsabilités. Le parti se dit attaché aux revendications légitimes des jeunes de la région qui réclament le développement et l'emploi, soulignant l'urgence d'entamer le projet d'aménagement du poste de Dhehiba et la révision de la taxe d'entrée imposée par les deux pays. De son côté, le Courant démocrate qui, lui aussi, préconise l'ouverture d'une enquête « effective » sur les événements de Dhehiba et Ben Guerdane, souligne l'impératif de mettre fin à la violence et à l'usage de la force et de trouver des solutions aux problèmes de développement dans les zones frontalières en particulier. Le Courant démocrate propose l'annulation de la taxe de sortie imposée aux Libyens et la négociation avec le gouvernement libyen au sujet d'une charge devant couvrir le coût de la subvention de l'Etat. Le mouvement Al Chaâb estime, pour sa part, que le traitement sécuritaire, quels que soient ses motifs, ne suffit pas à lui seul pour faire taire les protestataires. Il appelle à la nécessité de programmer de « vrais » projets de développement à même de garantir une vie décente aux citoyens. « Le recours à la force et à l'utilisation de la chevrotine et des balles réelles montre clairement que les objectifs de la Révolution ne sont pas encore atteints », note Al Chaâb. Les événements survenus dimanche dans la délégation de Dhehiba ont fait un mort et environ 14 blessés parmi les manifestants. Le développement, l'emploi, la reprise du trafic commercial entre la Tunisie et la Libye au point de passage Dhehiba-Wazen ainsi que l'annulation de la taxe de 60 dinars imposée aux passagers en provenance de la Libye sont autant de revendications réclamées par les habitants de Dhehiba. Le chef du gouvernement Habib Essid avait ordonné, dimanche, l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de la mort de l'un des manifestants et l'examen de la possibilité de réviser la taxe de sortie du sol tunisien imposée aux Libyens.