Le porte-parole du commandement de l'armée libyenne, colonel Ahmed Mesmari, a indiqué que l'armée mène de vastes opérations militaires pour libérer l'ouest de la Libye et se rapprocher, progressivement, des points de passage de Ras Jedir et Dhehiba. Il a ajouté que « les milices de Fajr Libya contrôlent, à l'heure actuelle, uniquement, le mont qui se trouve en face du passage de Dhehiba et celui à l'ouest ». Dans une interview publiée hier par le journal tunisien «Assarih», le colonel Mesmari a précisé que les milices de Fajr Libya relevant du Congrès général national libyen, non reconnu par la communauté internationale, « s'emploient à obliger les autorités tunisiennes à les reconnaître ». Selon lui, ces milices se sont alliées à Al-Qaïda en vue d'asseoir leur domination sur les zones frontalières dans le dessein d'exécuter des plans ciblant des sites en Tunisie et en Libye. Ces déclarations interviennent en réponse à Omar Hamdan, porte-parole du gouvernement Abou Sahmain et de Fajr Libya, qui avait déclaré que « les forces de Fajr Libya accomplissent leur mission légitime au niveau des points de passage de Ras Jedir et Dhehiba ». Prochainement, opération d'envergure Dans les jours qui viennent, l'armée libérera les postes frontaliers, a-t-il promis. Il a, en outre, affirmé la disposition de l'armée et du gouvernement légitime libyens à entreprendre des opérations militaires de grande envergure pour reprendre le contrôle des entrées et des frontières terrestres avec la Tunisie. Des frappes seront menées pour lutter contre la contrebande. Certains éléments terroristes, y compris les forces de Fajr Libya, ont encouragé les protestations dans le sud tunisien (Dhehiba et Ben Guerdane), a-t-il noté. Et d'ajouter que ces éléments ont extorqué de l'argent à des commerçants tunisiens au niveau des points de passage, et planifié des opérations terroristes à la frontière, en coordination avec des Tunisiens. Le porte-parole de l'armée libyenne a précisé que les forces de Fajr Libya et le gouvernement « illégitime » avaient chargé le tunisien Abou Talha, dirigeant de l'organisation de l'Etat islamique et d'Ansar Echaria, du califat à Tripoli. Ce dernier est revenu de Syrie après avoir suivi des entraînements militaires. Il est soupçonné d'avoir incité à l'augmentation de la taxe de sortie à 60 dinars (du côté libyen) et de s'être livré à «de graves provocations » à Ras Jedir et Dhehiba. Mesmari a appelé les Tunisiens à coordonner avec l'armée libyenne et à consolider la coopération entre les divers appareils spécialisés, afin de renforcer le contrôle des frontières et de contrecarrer d'éventuels plans terroristes.
