Un point par-ci, un point par-là, le résultat final est logique. C'était la joie et l'effervescence dans les milieux proches du club, à Zarzis, dès le retour de l'équipe de Kairouan, après la victoire méritée sur les Aghlabides par deux buts à zéro. Motivés, les joueurs ont voulu sûrement continuer sur leur lancée, mardi dernier, pour confirmer leur bonne forme. Cependant, avec des matches rapprochés et des déplacements successifs, il est difficile de tenir le coup. C'était le cas lors de la rencontre ESZ–USM. En effet, sur le tartan du stade de la cité Ettayarane de Ben Guerdane, les vingt joueurs de champ ont craqué physiquement à la fin de la partie. On a cru que Skander Kasri allait reposer certains éléments, mais il a reconduit la même formation alignée à Kairouan. Et, dès l'entame de la rencontre, les «sang et or» du Sud ont foulé le tapis synthétique avec un excès de prudence. Ils savaient apparemment qu'il s'agissait d'un match piège, difficile à négocier. Et la tactique adoptée par les protégés de Khaled Ben Sassi, qui consistait à marquer strictement les attaquants adverses les plus dangereux, a obligé Mosrati, Dridi, Aounalli et Robeï à garder trop la balle, dans la mesure où ils ne trouvaient pas preneur, avant de la perdre. Slama n'était pas dans un grand jour. Ainsi, le gardien monastirien a passé une première mi-temps calme. Tout cela n'a pas échappé à l'œil vigilant de Kasri. Il l'a bien constaté et a effectué les changements nécessaires en incorporant Besson, Bouchniba et Tritar, mais c'était un peu tard. La fatigue a fait son effet sur l'ensemble du groupe. L'USM a présenté une bonne prestation dans l'ensemble. Ben Sassi a renforcé sa défense. Les joueurs du milieu étaient les premiers sur la balle, bons dans la récupération et la relance, surtout sur la partie droite. Les avants ont bien bougé, mais ils ont manqué de concentration à l'approche des buts et au moment du tir final. Au fil des minutes, l'USM s'est rendu compte qu'elle avait en face un bloc défensif assez solide avec un excellent gardien de but. Ainsi, certains joueurs ont cherché, parfois, à briser le rythme du jeu, en perdant du temps. Ils sont sortis indemnes de ce long et périlleux déplacement. Un point, c'est toujours mieux que rien. L'ESZ n'a pas gagné, certes, mais elle n'a pas perdu, non plus. Néanmoins, elle continue d'impressionner. Sixième du championnat, derrière le quatuor habituel : CA, ESS, EST, CSS, en plus du CAB mais avec un match en moins.