Doté d'un CV impressionnant comme athlète, entraîneur et DTN, l'actuel président de la FTK met les points sur les "i", après la crise interne au sein de la fédération. J'étais le premier athlète convoqué en équipe nationale en 1989. En 1991, avec Béchir Chérif, nos avons pris les rênes de notre sélection. Après une courte expérience comme DTN régional, j'étais désigné directeur technique national, de 1998 à 2004. J'étais le catalyseur de notre éclatant succès en 2001 aux Jeux méditerranéens. Bien sûr, après ce grand podium à l'échelle méditerranéenne, j'étais engagé par le Qatar pour préparer les Jeux asiatiques. J'ai franchi plusieurs étapes dans le monde du karaté afin d'être élu comme président de la fédération tunisienne. Dans quelle situation avez-vous trouvé le karaté tunisien ? Malade et à l'abandon. Je n'ai jamais pensé que la situation de notre karaté était au bout du gouffre. Il y a eu un vide causé par quelques opportunistes et parasites qui veulent effacer la belle épopée de notre sport en 2001. Une situation catastrophique. Quels ont été les remèdes? Il a fallu structurer ce sport dans les domaines administratif et technique. Il fallait aussi revoir les convocations des membres des équipes nationales. J'ai trouvé des athlètes n'ayant plus le niveau international pour être à la disposition des sélections. Il faut donc une stratégie technique guidée par des gens compétents et non par des opportunistes qui ne pensent qu'à nuire à ce sport qui a tant donné à la Tunisie. Le come-back de Hammouda et Jemaâ serait une bonne solution pour redresser la barre... Je le pense. J'ai décidé de désigner les gloires de 2001 à la tête des sélections nationales, comme Mohamed Hammouda et Mohamed Jemaâ. Et ce n'est pas fini, je compte aussi faire appel à Wissem Arfaoui et pourquoi pas à Hannabal Jegham, qui est un grand karatéka. On dit que vous avez recruté un DTN spécialiste en gymnastique... C'est un académique. Helmi Chaâbane possède un doctorat d'Etat. Il a le profil d'un DTN capable de sauver notre discipline... Actuellement, le bureau fédéral a deux présidents... Je suis le président légitime. J'ai été élu lors d'une assemblée générale élective présidée par la tutelle et le Cnot. Pour l'autre clan, qui prétend avoir le droit de présider, le dernier mot revient à la tutelle pour trancher sur ce problème qui a trop duré. Et si on parlait de l'article 37 des règlements généraux de la FTK ? L'article 37 fait partie des anciens statuts des règlements généraux. Il est donc complètement dépassé et erroné. Il y a donc un énorme chantier... Il y a actuellement un staff technique spécialisé dans le karaté, avec Hammouda, Jemaâ, Belhassen et moi-même, ce groupe recèle assez de qualités pour sortir notre sport de sa crise de confiance. Il y a beaucoup de chantiers à ouvrir, à l'instar de la décentralisation et la structure des équipes nationales.