Le Snjt craint une tentative de semer la terreur dans le secteur des médias La huitième chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis a décidé d'avancer à aujourd'hui 18 mars l'audience qui était prévue le 25 de ce mois, pour l'examen de l'affaire du journaliste Moëz Ben Gharbia, de l'humoriste «Mégalo», de son vrai nom Wassim Hrissi, et du producteur Abdelhak Toumi, tous les trois en état d'arrestation. Joint au téléphone par l'agence TAP, le porte-parole de cette juridiction, Sofiène Selliti, a expliqué que l'audience a été avancée par la cour à la demande des avocats de la défense. Cette même chambre correctionnelle avait rejeté, la veille, des demandes de remise en liberté des trois prévenus, placés depuis vendredi dernier sous mandat de dépôt pour offense au chef de l'Etat, escroquerie, usurpation de qualité auprès du public et complicité, au sens des articles 32, 67, 159 et 291 du Code pénal. Le Snjt s'étonne De son côté, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), Néji Bghouri, a fait part, hier, dans un communiqué, de sa crainte que l'arrestation du journaliste Moez Ben Gharbia, de l'humoriste Wassim Hrissi («Mégalo») et du producteur Abdelhak Toumi soit une «autre tentative de semer la terreur dans le secteur des médias». Le syndicat s'est étonné de l'«acharnement» de la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis qui a refusé la libération conditionnelle des détenus, a indiqué Bghouri, ajoutant que «le ministère public aurait dû les laisser comparaître libres pendant que l'enquête suit son cours». Le président du Snjt a, par ailleurs, rappelé que le syndicat est la partie la «plus attachée à la lutte contre la corruption dans le secteur des médias tant que cela ne soit pas fait «de manière sélective ou dans le cadre de réglements de comptes», a-t-il souligné.