La programmation doit être plus rigoureuse quant au choix des sparring-partners Les Aiglons se remettent au travail. Pour le baptême du feu de Maher Kanzari, qui a pris le mois dernier la relève de Nizar Khanfir, ce premier stage a été sanctionné par deux matches-tests disputés vendredi et dimanche derniers. Le premier à El Menzah, perdu 0-2 devant le club libyen Ittihad Tripoli, le second, à Hammam-Lif, remporté 5-0 face à une sélection des footballeurs étrangers évoluant en Ligue 1 tunisienne. Fait insolite, celle-ci manquait de gardien de but, ce qui obligea son coach de fortune, Ali Ben Neji, par ailleurs en charge de l'équipe nationale juniors, à «emprunter» un, puis deux keepers auprès des olympiques : Alaâeddine Ayoub, puis Seïf Charfi-Lahouel en seconde période. Le premier ayant pris cinq buts au half initial —parfois de façon amusante—, les étrangers ont demandé à changer de portier, ce qui leur permit de jouer plus franchement leurs chances. Mais les dés étaient déjà jetés : les joueurs de Kanzari avaient assuré l'essentiel dès les 45 premières minutes grâce à un hat-trick de Imed Louati, l'avant-centre clubiste sfaxien, passé l'hiver dernier au championnat chinois avec Hangzhou Greentown, et des réalisations du Zarzissien Ziad Ounelli et du Cabiste Adem Rjaïbi. Pour ce rassemblement du 24 au 30 mars, le nouveau patron olympique avait convoqué la bagatelle de 31 joueurs, dont cinq expatriés : Seïfeddine Khaoui (Tours), Rafik Boujedra (Gazelec Ajaccio), Elyès Skhiri (Montpellier), Alaeddine Ayoub (Entella Virtus) et Imed Louati (Hangzhou Greentown). Un jeune talent prometteur, le pivot Ahmed Khalil, l'enfant de la JSK passé au Club Africain, aurait pu trouver une place dans cette liste élargie. L'oubli qui le frappe actuellement aussi bien dans son club qu'en sélection est proprement intrigant. Ni gardiens ni défenseurs ! Le planning réservé à la sélection olympique subit régulièrement les aléas des dérobades et des désistements des sparring-partners. Tour à tour, l'Egypte puis l'Algérie se sont excusées pour le second test de cette mise au vert, initialement prévu le 30 mars. Conséquence : un adversaire rassemblé à la dernière minute et qui a dû se contenter d'une seule séance d'entraînement, et qui accusait des carences (ni gardiens de but ni défenseurs !). Une aussi large victoire ne doit pas induire en erreur, ce genre de test se révélant à l'arrivée inopportun malgré, avouons-le, toute la bonne volonté des membres de la sélection des étrangers, laquelle ne comprenait guère de footballeurs aussi huppés que Djabou, Bounedjah, N'djeng... Autant d'opportunités gâchées — les journées Fifa se comptent sur les doigts d'une seule main, par saison — n'aident pas le staff technique à faire avancer le projet, alors que les échéances approchent : la deuxième quinzaine du mois de mai prochain pour la double confrontation face au Soudan, dans le cadre du premier tour éliminatoire de la coupe d'Afrique des nations de la catégorie, prévue en RD Congo et qualificative aux Jeux olympiques de Rio 2016. En cas de qualification, derrière un Soudan logiquement à la portée, se profile l'ombre de la redoutable équipe du Maroc. Et cela ne va pas être une partie de plaisir!