L'état des lieux est désolant. Le ministre des Sports a pu le constater M. Maher Ben Dhia, ministre de la Jeunesse et des Sports, est un ministre pressé. En un jour, il a fait le tour des principales délégations du gouvernorat de Médenine pour être à l'écoute de tous les intervenants dans le paysage sportif de la région et tenter de donner de réponses à un tas de problèmes soulevés et des lacunes à la pelle. L'état des lieux n'a guère été rassurant. Il est même alarmant avec une infrastructure qui laisse réellement à désirer et des petits projets qui traînent depuis des années. Le stade municipal de Jerba Houmt-Souk en est la meilleure illustration. La pelouse en tartan, en place depuis 2006, est bonne à tout sauf à pratiquer un football de qualité. Foulée par plus de 10 catégories du club par jour, de 8h00 à 22h00 et par plus d'une équipe civile, cette pelouse est agonisante et sa durée de vie est quasiment terminée. Ce n'est plus un terrain de football, c'est une surface en béton dur qui n'amortit pas les chocs et constitue un danger permanent pour les joueurs. L'infirmerie de l'ASD est pratiquement pleine chaque semaine avec des joueurs minimes et cadets atteints de blessures aux chevilles, aux genoux, à l'abdomen et des douleurs persistantes dans le dos et principalement la colonne vertébrale. Les deux gardiens de but Wassim Saâdli (cadet U17),Mounir Chouchane (junior U18), transportés de toute urgence à l'hôpital de la ville avant-hier, s'ajoutent à la longue liste des blessés où figurent notamment Mounir Ben Romdhane (minime U15) et Bilel Boughdiri (cadet U17 également). Devant une telle situation qu'on lui a présentée avec soin, le ministre a essayé de tergiverser, n'ayant pas de solution immédiate en main. «On ne peut programmer la rénovation de cette pelouse qu'à partir de l'année 2016 parce que le budget de l'année 2015 est épuisé», a-t-il répondu. Une promesse laconique qui n'a pas convaincu du fait que plus de sept cent mille dinars (700.000DT) réservés pour un terrain annexe en gazon artificiel sont bloqués depuis des années et le projet n'a pas encore vu le jour en raison d'une procédure d'appel d'offres qui traîne, les entrepreneurs ne se bousculant pas. Bref, trente minutes de visite pour un ministre qui n'a pas de baguette magique ont laissé les Djerbiens sur leur faim.