L'exportation vers la Pologne, la Hongrie ou la Tchéquie ne coûte pas plus cher que vers la France ou l'Italie, comme le pensent plusieurs entrepreneurs habitués aux marchés classiques La quatrième édition de la «Matinale de l'export», organisée, hier, par le Centre de promotion des exportations (Cepex), a été consacrée à l'étude de la région de l'Europe centrale et orientale, sous le signe : «Pologne, République tchèque, Hongrie : quelles opportunités pour les entreprises tunisiennes ?». Plus attractive que les pays émergents du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), selon plusieurs études, la région de l'Europe centrale et orientale se positionne comme une destination de choix pour faire des affaires. Toutefois, les échanges commerciaux entre la Tunisie et ces trois pays restent en deçà des attentes, a souligné le directeur général adjoint du Cepex, M. Riadh Attia, lors de son allocution d'ouverture, s'appuyant sur les potentialités de développement sur ces marchés et les atouts des produits tunisiens. Les statistiques du centre détaillent les échanges entre la Tunisie et ces trois pays en 129 millions de dinars à l'export et un peu moins à l'import, soit 128,9 millions. Des performances en deçà des attentes puisque cette région du monde, qui compte près de 100 millions de consommateurs, n'a cessé d'afficher des taux de croissance significatifs, même durant la période de crise qui a sévi sur le vieux continent. Plus attractifs La Pologne a plus que doublé son PIB en dix ans, selon l'associé du cabinet de consulting EY, avoisinant 553 milliards d'euros en 2014. Mieux encore, les perspectives de croissance montrent une augmentation significative de près de 40% à l'horizon 2020, passant ainsi à environ 769 milliards d'euros. Par ailleurs, l'exportation vers ces pays de l'Europe centrale ne coûte pas plus cher que celle à destination de la France ou l'Italie, comme le pensent plusieurs entrepreneurs habitués aux marchés classiques, puisque les coûts associés à l'importation sont plus avantageux que ceux des pays de l'Ocde. En matière de délai, la Pologne se positionne après la France pour le temps nécessaire à l'import et devance l'Italie, selon les estimations de EY. Ces pays bénéficient de montants colossaux provenant de subventions européennes, précédant leur intégration à la zone euro, et qui se traduisent, évidemment, par des appels d'offres pour mener de grands chantiers structurants, de quoi aiguiser l'appétit des exportateurs et investisseurs. Destiné aux PME, PMI et tous les opérateurs du commerce international, ce rendez-vous mensuel ambitionne de développer la connaissance du potentiel et des rouages des marchés d'exportation et offre un cadre propice pour favoriser l'émulation et l'échange des expériences réussies. Les Matinales de l'export sont organisées selon un format court et attrayant tout en mettant en avant la qualité et la pertinence des interventions assurées par un panel de hauts responsables, d'experts et de professionnels expérimentés.