Aujourd'hui, la commission commune gouvernement-Ugtt se réunit pour essayer de trouver un accord. Hassine Abassi et Habib Essid se sont rencontrés hier et ne sont pas parvenus à arrondir les angles sur l'augmentation attendue On croyait que la rencontre tenue, hier, entre Hassine Abassi, secrétaire général de l'Ugtt, et Habib Essid, chef du gouvernement, allait débloquer les négociations sur les augmentations salariales que les agents de la fonction et du secteur publics attendaient depuis début mars dernier, date du démarrage des négociations. Malheureusement, aucun accord n'a été trouvé et les deux parties campent toujours sur leurs positions initiales. Le gouvernement demeure toujours attaché à sa proposition d'augmentation de l'ordre de 40 dinars mensuellement. De son côté, l'Ugtt demande que l'augmentation atteigne au moins 70 dinars, soit un peu plus que ce que les salariés du secteur et de la fonction publics ont perçu en 2012. Les syndicalistes estiment qu'il est inacceptable que les enseignants du secondaire arrivent à arracher une majoration substantielle égale à 200 dinars pour les primes spécifiques (sans compter l'augmentation attendue dans le cadre des négociations générales), alors que les fonctionnaires de l'Etat reçoivent des miettes. Et les syndicalistes ne comptent pas lâcher du lest puisque Hassine Abassi a déclaré, hier, à l'issue de sa rencontre avec Habib Essid que «la commission quatre + quatre va se réunir demain (aujourd'hui) en vue de trouver un accord». Cette commission comprend, faut-il le rappeler, quatre représentants de l'Ugtt (les membres du bureau exécutif Hfaïedh Hfaïedh, Noureddine Taboubi, Mouldi Jendoubi et Kamel Saâd) et quatre représentants du gouvernement (Ammar Youmbaï, ministre des Affaires sociales, Sélim Chaker, ministre des Finances, Saïed Blel, conseiller aux affaires sociales, et Ahmed Zarrouk, secrétaire général et porte-parole du gouvernement). En d'autres termes, le dialogue n'est pas rompu entre le gouvernement et l'Ugtt et c'est maintenant à la commission commune de trouver une solution qui pourrait satisfaire les deux parties. Et cette solution pourrait concerner, selon certaines sources, l'éventualité de porter la proposition du gouvernement à 50 dinars, voire 70 dinars, comme le laissent entendre les syndicalistes. Il est à préciser que le secrétaire général de l'Ugtt, Hassine Abassi, n'a pas manqué de souligner, hier matin, avant de rencontrer le chef du gouvernement, «l'importance des augmentations salariales face à la détérioration continue du pouvoir d'achat des salariés». Abassi, qui parlait lors d'une conférence nationale tenue hier, à Hammamet sur le thème : «Pour une presse libre et indépendante», a ajouté : «Les négociations relatives aux années 2015 et 2016» démarreront aussitôt l'accord concernant 2014 signé.