Des majorations de salaire de 8% dans le secteur de la presse écrite Après plusieurs semaines de blocage, les négociations sociales dans le secteur privé devraient rédémarrer incessament. C'est, du moins, ce qu'affirme le département des affaires sociales au sein de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). “Les négociations ne se sont , en réalité,jamais interrompues. Nous demandons , cependant, aux représentants de la partie syndicale de prendre en considération la situation économique générale qui ne permet pas d'accorder des augmentations salariales conséquentes", a précisé Khalil Ghariani, président du département des affaires sociales au sein de la principale organisation patronale. Et d'ajouter: “Le taux des augmentations salariales pourrait avoisiner , et voire même dépasser 7% dans certains secteurs".
Les représentants de l'Association des directeurs de journaux et les négociateurs du syndicat de la culture et de l'information relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) ont d'ailleurs signé, hier, 2012, un accord relatif aux augmentations salariales dans le secteur de la presse écrite. Ainsi, les salariés de ce secteur bénéficieront d'une majoration salariale globale de 8%.
La signature de l'accord a eu lieu en présence de Khalil Ezzaouia, ministre des Affaires sociales, et de Hassine Abassi, secrétaire général de l'UGTT.
Hausse des charges
Dans les autres secteurs, les prochaines réunions devraient être décisives afin que le diffrénd qui avait opposé ces dernières semaines les représentants du patronat à ceux des salariés ne soit pas transmis à la commission supérieure des négociations qui joue le rôle d'arbitre. Les négiociateurs de l'UTICA avaient, jusque-là, proposé une augmentation salariale de 5,5% , arguant de la mauvaise conjoncture économiqe nationale et internationale. Les patrons ont notamment mis en avant la hausse des charges d'exploitation sous l'effet des augmentations des prix des hydrocarbures et de l'électricité décidées par le gouvernement récemment. Les représentants de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) se sont, quant à eux, attachés mordicus à une augmentation salariale générale de l'ordre de 7%.
Dans le secteur public (établissements et entreprises publics), les points de vue commencent à se rapprocher entre les membres de la commission mixte regroupant des représentants du gouvernement et des négociateurs mandatés par l'UGTT qui se réunit deux fois par semaine (mercredi et vendredi), conformément au protocole d'accord relatif aux négociations sociales paraphé le 15 août par le Premier ministre, Hamadi Jebali, et le secrétaire général de l'UGTT, Hassine Abbassi. Les représentants du gouvernement ont proposé des taux d'augmentations salariales similaires à ceux appliqués en 2011 sous le gouvernement de transition de Béji Caïd Essebsi, en l'occurrence entre 3,7% et 4 ,7% de la masse salariale de l'année 2011. Les représentants de l'UGTT ont, quant à eux, appelé à faire bénéficier les quelque 200.000 salariés des entreprises et établissements publics d'augmentations salariales identiques à celles accordées aux agents et cadres de la fonction publique, en l'occurrence 70 dinars, mettant en avant la nécessité de limiter la détérioration du pouvoir d'achat des salariés sous l'effet de l'inflation galopante. Les deux parties semblent finalement opter pour une solution médiane, à savoir un taux unifié de 5% de la masse salariale de 2011. L'accord relatif aux augmentations salariales dans le secteur public devrait être paraphé d'ici fin octobre.