Le score étriqué ne reflète certainement pas la physionomie d'un match que les Etoilés auraient pu gagner aisément. Lieu : stade olympique de Sousse, public nombreux, pelouse en excellent état,temps agréable. Arbitrage : correct de l'Ougandais Denis Batté Avertissement : Young Africans :Tambwé Expulsion de F.Kom (43') pour somme d'avertissements. But : ESS - Jmal (25') Formations : ESS : B. Ayoub, Neguez, Gh. Abderrazak, Boughattas, Jmal, Kom, B.Amor, Tej, Mouihbi (Saada 89'), Z.Soussi (Brigui 47'), Bangoura Young Africans : Munish, Twite, Abdul, Joshva,Yondani, Juma, Msuva, Telela (Coutinho), Tambwé, N'Kasa, Kpah Il est vrai que les coéquipiers de Boughattas — auteur d'un match sans faute-ont assuré l'essentiel, mais il est opportun de mettre en valeur la qualité de la performance footballistique des protégés de Benzarti,qui ont su imposer leur ascendant et leur maîtrise habituelle — sans pour autant concrétiser davantage leur domination. La formation tanzanienne a forcé le respect par son jeu court et rapide cher à l'école néerlandaise adopté par leur coach Hans Der Ruijm. Pour revenir aux péripéties de la rencontre,on doit relever que les Etoilés ont entamé les débats comme à l'accoutumée avec l'intention de sceller prématurément le sort de la rencontre, afin de faire douter l'adversaire et gérer par voie de conséquence le match à leur guise. De ce fait,la première occasion sahélienne a eu lieu à la 7' œuvre de Zied Soussi — le suppléant de Bounedjeh et de S.Moussa dans le registre d'attaquant de pointe — qui a vu sa déviation de la tête passer légèrement à côté du montant gauche suite à un centre de Tej. Une minute après,le même Z.Soussi rate son face-à-face avec le portier tanzanien. Dès lors,la domination étoilée se fait de plus en plus remarquable avec une nette possession du ballon et un jeu totalement installé dans le camp adverse. Un tel constat s'est concrétisé à la 19'par Mouihbi — la nouvelle idole du public étoilé — qui a hérité d'un centre de Neguez mais son tir enveloppé est passé légèrement à côté de la lucarne malgré son positionnement démarqué dans les 16 mètres. Cinq minutes après, c'est au tour de Kom d'armer un tir puissant, repoussé difficilement par le portier tanzanien devant Z.Soussi qui rate inexplicablement le coche. La 25' a été le tournant de la rencontre,quand Bangoura sert magistralement Jmal en position d'avant centre qui trompe d'un heading imparable le keeper des Young Africans. La riposte de ces derniers a eu lieu deux minutes après,quand B.Ayoub réalise une grande parade en effaçant sur la ligne un but tout fait devant N'kasa. Le réveil tanzanien s'est poursuivi à jusqu'à la 34' quand Tambwé — l'attraction de cette équipe des Young Africans par sa vivacité et sa technique raffinée — laissé libre de tout marquage, a vu son tir passer légèrement au-dessus de la transversale. L'autre tournant de la rencontre-avec le but de Jemal-était incontestablement l'expulsion de Kom à la 43'pour somme d'avertissements. Mais force est de signaler que la prestation des coéquipiers de Tej n'a pas été affectée par la sortie du Camerounais,puisqu'à la 46', on a assisté à un excellent travail sur la gauche de Mouihbi qui est parvenu à éliminer deux défenseurs adverses avant de servir magistralement Neguez qui a vu son heading repoussé de justesse sur la ligne par Abdul. Domination stérile ! Cette domination manifeste des Etoilés s'est poursuivie sur la même cadence en seconde période au point d'éclipser l'infériorité numérique des protégés de Benzarti. En effet, après une sortie hasardeuse de B.Ayoub dès l'entame de cette seconde période qui a failli coûter l'égalisation à son équipe ;Tej subtilise le ballon à la 57'à Twite et arme un tir puissant qui a failli tromper la vigilance du portier tanzanien. A la 70',c'est au tour de Tambwé — un véritable lutin celui-là — d'armer un tir limpide à ras de terre stoppé difficilement par B. Ayoub. A la 79', on a assisté à un tir cadré de Bangoura intercepté non sans peine par le gardien des Young Africans ; avant de voir, deux minutes après, la tête plongeante de Mouihbi passer au-dessus de la transversale. La fin de la rencontre a été marquée par les prouesses de Neguez — auteur d'un match époustouflant — qui a vu son tir à la première intention à la 83'passer légèrement à côté du montant droit de la lucarne ; avant de voir, cinq minutes après, l'arbitre lui refuser un penalty indiscutable quand il a été crocheté dans la surface de réparation par Joshva. En bref, la bande à Benzarti a fourni un match plein malgré l'infériorité numérique, la succession des épreuves et la fatigue physique et mentale des joueurs qui ont eu le mérite de se surpasser et de faire preuve d'une solidarité remarquable. Un peu de retenue, messieurs ! Il est vrai que le club sahélien a eu amplement sa dose en matière d'injustices et d'irrégularités, un fait qui a fini par altérer la sérénité des joueurs,staff technique,public et dirigeants. Cette fébrilité associée à une nervosité parfois déplacée a été l'un des faits marquants de la rencontre de samedi, qui était, avouons-le, plus facilement gérable mentalement que les rencontres du championnat. Surtout qu'à aucun moment de la rencontre,nous n'avions eu le moindre doute quant à la capacité des Etoilés à sceller le sort du match. Par voie de conséquence,nous ne pouvons guère trouver d'explications valables à cette nervosité exagérée, voire injustifiée chez certains dirigeants et joueurs étoilés. Au point d'avoir l'impression que l'on est bien dans une spirale contagieuse d'irritation et d'attitudes survoltées. C'est ainsi que nous ne pouvons pas admettre le comportement le moins que l'on puisse dire impulsif et indigne d'une grande écurie sportive qu'est l'Etoile du Sahel, émanant du délégué de l'équipe Mohamed Letaïef, qui s'est rué vers le banc de l'adversaire au vu de tout le monde pour s'acharner d'une manière stupéfiante sur un accompagnateur protestataire de l'équipe adverse. Faut-il rappeler à ces pseudo-dirigeants qu'ils doivent se doter d'une forte dose de pondération et de discernement dans les moments difficiles. Sinon, comment demander aux joueurs de faire preuve de correction s'ils ont affaire à cette catégorie de dirigeants. Rappelons, dans ce sens, qu'à l'époque de Lemerre, ce même dirigeant ainsi que le reste du staff n'osaient piper mot quand le Français était aux commandes. Les temps ont vraiment changé ! En bref, paradoxalement, on a affaire à des encadreurs qui ont besoin eux-mêmes d'être encadrés. Mais le comble est que cette fébrilité a fini par gagner les joueurs, en l'occurrence Brigui et surtout Jmal qui a multiplié les provocations et les bagarres superflues dans des phases mortes de la rencontre où il n'y avait même pas d'enjeu d'autant que leur équipe s'acheminait vers la qualification. De ce fait, nous invitons aimablement Ridha Charfeddine à tempérer davantage les ardeurs d'un entourage qui est devenu de plus en plus vulnérable,surtout que l'équipe a plutôt besoin de calme dans cette phase décisive de la saison. A bon entendeur salut ! R.Jeddi : «Nous avons eu affaire à un adversaire respectable qui a bien étudié notre dispositif de jeu. Nous avons été gênés par l'expulsion de Kom,mais grâce à la solidarité des joueurs, la rapidité de transition de notre démarche et notre milieu compact, nous avons paradoxalement créé plus d'occasions à 10».