Au milieu d'un important déploiement sécuritaire, près de 500 visiteurs juifs étrangers ont entamé le pèlerinage de la Ghriba, les 6 et 7 mai Le pèlerinage annuel de la Ghriba, à Djerba, a démarré, hier, avec la participation de juifs de Tunisie et d'autres pays, notamment la France, l'Angleterre, les Etats-Unis d'Amérique et le Canada. A ce propos, René Trabelsi, organisateur de voyages à la Ghriba, a indiqué dans une déclaration à l'agence TAP que le nombre de visiteurs étrangers, pour cette année, n'est pas élevé, se limitant à environ 500, en plus des 1.500 juifs tunisiens. Il a considéré que «le pèlerinage de la Ghriba n'a pas encore repris son rythme habituel, à cause de la situation générale dans le pays». Dans ce sens, René Trabelsi a expliqué que l'attaque terroriste du musée du Bardo, ainsi que l'appel du Premier ministre israélien à ne pas se rendre en Tunisie sont les principaux facteurs ayant influé sur le pèlerinage de la Ghriba, cette année. Soutien à la Tunisie En parallèle, il a expliqué que les visiteurs de cette année sont de qualité, malgré leur nombre limité, ce qui va avoir un impact positif sur le tourisme tunisien et véhiculer un message rassurant au monde, tout en ajoutant que des visites seront organisées pour les pèlerins, à travers l'île, ses souks, ses cafés et ses sites naturels et archéologiques. René Trabelsi a, d'autre part, souligné que des personnalités politiques, des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme assistent, cette année, au pèlerinage de la Ghriba en signe de soutien à la Tunisie «malgré les menaces terroristes qui existent, selon lui, dans n'importe quel autre pays». Toutefois, il n'a pas caché que l'organisation du pèlerinage de la Ghriba est devenue une opération difficile, n'eut été la conjugaison des efforts de toutes les parties pour son succès et pour la garantie des conditions sécuritaires, tout en soulignant que «l'île de Djerba demeure un modèle à suivre dans la coexistence pacifique entre les religions, la tolérance, l'ouverture et la paix, depuis bien longtemps». Comme chaque année, le pèlerinage de la Ghriba se déroule dans des conditions sécuritaires renforcées et des contrôles minutieux. Ces mesures doivent atteindre leur summum, lors des deux jours de la Ziara, avec la présence des différents corps sécuritaires et militaires, et sous la surveillance aérienne d'un hélicoptère militaire, surtout dans les environs de la synagogue et la cité Erriadh. La synagogue de la Ghriba où se déroule le pèlerinage est la plus ancienne d'Afrique. Son édification remonte à environ 2600 ans.