Les éléments jihadistes armés pourchassés par l'armée et la garde nationale dans le maquis montagneux de Bouchebka, non loin de la frontière tuniso-algérienne, seraient passés entre les mailles du filet et aurait gagné le massif de Chaambi, immense réserve naturelle boisée surplombant Kasserine. Repérés fortuitement par un garde forestier et pris immédiatement en chasse, les éléments « cagoulés et armés » s'étaient évanouis lundi dans la nature après plusieurs heures de violents affrontements avec les forces de l'ordre. Un adjudant de la garde nationale, Anis Jelassi (dépourvu de gilet pare-balles), l'a payé de sa vie. D'importants renforts d'infanterie, assistés d'hélicoptères d'observation et de combat, avaient été dépêchés sur place et entrepris d'encercler les fugitifs, au nombre encore indéterminé. Leur nationalité aussi. De rares indices avaient été retrouvés par les forces de l'ordre lancés à leurs trousses. Dans une grotte qui leur avait manifestement servi de refuge une pièce d'identité algérienne, des réserves de nourriture, des couchages de fortune et des puces de gsm d'opérateurs tunisiens avaient été retrouvés. Mardi en cours de soirée le groupe de fugitifs a tenté de braquer un automobiliste vraisemblablement dans le but de le déposséder de son véhicule mais, par chance, ce dernier a pu leur échapper et donner l'alerte. C'est ce qui a permis de retrouver leurs traces, du côté du Chaambi, dont de vastes zones escarpées sont très difficiles d'accès.
