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L'insoutenable inertie du gouvernement
Publié dans Leaders le 01 - 08 - 2013

Être inerte, c'est être battu, disait un fin connaisseur de la stratégie politique et militaire, le général de Gaulle. Qu'attend donc le gouvernement actuel pour agir ? S'il refuse vraiment de se saborder comme la logique de la situation l'impose, pourquoi n'agit-il pas ?
Le précepte du général est toujours de mise et vaut pour la crise d'aujourd'hui où s'affrontent confusément appétits voraces, enjeux de pouvoirs et légitimités concurrentes.
À près de trois ans après son déclenchement, la Révolution tunisienne est sommée de refuser l'inertie et de bouger, de se mobiliser, d'avancer : bref, d'agir pour changer le pays. Sinon, elle sera perdue. Perdue au grand dam de tous ceux des deux camps qui s'opposent, eu égard aux espoirs soulevés. Et les deux camps, pour l'essentiel de leurs membres, seront alors immanquablement battus par tous ceux pour qui la réussite de la Révolution a constitué et constitue sinon une menace, du moins une exception intolérable.
C'est l'instabilité à répétition que se doivent de vaincre en premier les plus sincèrement voués à l'intérêt du pays. Or, cette instabilité a des causes internes et externes. Aussi doivent-ils s'y attaquer, car le temps lutte contre eux. D'autant que l'époque est aux fausses recettes préférées aux réponses innovantes.
Fausses recettes que de penser redresser l'économie du pays en faisant appel aux capitaux étrangers sans avoir de projet économique aux aspects concrets susceptibles d'obtenir l'adhésion la plus large du peuple en vue de le réussir. Car la loi du marché impose un prix à tout recours au capital étranger, ne serait-ce qu'en termes de souveraineté. Plus la Tunisie est faible à revendiquer le respect de sa souveraineté, plus le prix à payer sera élevé.
Or, la souveraineté du pays est celle de son peuple; et celui-ci est en droit d'exiger une économie sociale solidaire; et c'est possible si on arrêtait de lui imposer les préceptes d'une économie libérale pour satisfaire aux diktats des financiers internationaux. Sinon, si on devait s'y résoudre, autant le faire en allant jusqu'au bout de la logique du régime libéral avec l'ouverture des frontières, aux marchandises certes, mais aussi et surtout à leurs véritables créateurs, les femmes et les hommes. Et pareille ouverture peut et doit se faire moyennant un instrument respectueux du réquisit sécuritaire, à savoir ce que je propose comme visa biométrique de circulation. D'autant plus qu'outre son respect de la souveraineté étatique, cette formule inévitable de circulation future ouvre des horizons devant une jeunesse réduite à vivre dans une réserve et d'y cultiver le rejet et la haine de l'autre qui la rejette, et ce dans un aspect fondamental relevant des droits basiques de l'Homme.
Voilà donc une action que le gouvernement actuel peut immédiatement concrétiser en plus de dénoncer le prêt du FMI et la dette scélérate de l'ancien régime dans le cadre d'un audit à décider incontinent.
Qu'attend-il alors pour sortir de son inertie du moment qu'il fait de la résistance et ne veut pas plier aux appels à la raison montant de toutes parts le sommant de démissionner ? N'est-ce pas mieux que de jouer au pourrissement d'une situation explosive qui finira par l'emporter, et tout le régime, avec les drames inévitables lors des changements radicaux ?
C'est d'un langage s'adressant tout autant au cœur qu'à la raison que doit user le chef du gouvernement et non de rodomontades ou de langue de bois. C'est aussi de vérité qu'il doit rendre compte au peuple, parlant de sa conduite des affaires, notamment sur les causes de l'insécurité actuelle, ses tenants et aboutissants dont il a, pour le moins, une des clefs d'explication.
Alors, agir et de manière spectaculaire pour frapper les esprits en s'adressant à l'imaginaire populaire, comme d'annoncer la candidature de la Tunisie à l'adhésion à l'Union Européenne en point d'orgue de modulation ou de prolongement des mesures précédemment évoquées, ne serait-ce pas une manière intelligente de contrarier un sort que tout porte à croire scellé et qu'impose, en tout cas, l'inertie actuelle du gouvernement ?
Qu'il la brise aussi, en annonçant une autre mesure à forte charge symbolique consistant à insérer dans la constitution deux marqueurs majeurs de la modernité démocratique : la consécration de l'abolition de la peine de mort et de la souveraineté du peuple sur toute autre souveraineté dans le cadre d'un Etat démocratique et une société civile pluraliste.
Osera-t-il user de pareille combinatoire de dernière chance quand elle peut contribuer à changer la donne et redonner un souffle nouveau au régime ? On ne sait que trop, hélas, à quel point peut atteindre le poids de l'inertie, avec ses inévitables conséquences néfastes pour des esprits déjà inertes par dogmatisme ! Ainsi le gouvernement actuel signe-t-il lui-même son sort.
Farhat Othman


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