Les deux interventions à 24 heures d'intervalle du porte-parole de la présidence de la république n'ont pas suffi à calmer la colère des supporters de l'Espérance Sportive de Tunis. Ces derniers n'ont pas apprécié que le nom de leur club soit mentionné parmi les « mounachidines » de Ben Ali dans le fameux livre noir de la présidence. Adnan Mansar a eu beau expliquer que ce qui était visé, c'était le gendre de l'ancien du président, Slim Chiboub et non le club, la tempête que le livre a déclenché n'a pas l'air de se calmer. On parle de porter l'affaire en justice, d'autant plus que la plupart des clubs ont adhéré à cet appel sans être pointés du doigt. Du coup c'est tout le monde du football qui est en ébullition, non pas en signe de solidarité avec le club de Bab Souika, mais pour les dommages collatéraux que cette affaire a générés. Car le ministère de l'intérieur, excipant de la découverte de cocktails Molotov et d'armes blanches près du stade de Radès où devait se jouer le match entre l'Espérance et le Club Sportif Sfaxien a dû reporter la rencontre, au grand dam des Sfaxiens qui comptaient profiter de l'absence de sept titulaires espérantistes pour gagner. Mais ce n'est pas tout. Le Club Africain, prétendant sérieux lui aussi au titre, crie au complot et soupçonne son meilleur ennemi, en l'occurrence, l'Espérance d'être à l'origine de ce report qui lui permettrait d'aligner tous ses joueurs lors du prochain match. Ne me demandez surtout pas de vous expliquer le pourquoi du comment, ni de vous démêler cet embrouillamini. J'en serais incapable. Tout ce que je sais, c'est que notre président risque d'y laisser des plumes, car le football, c'est bien connu, qui s'y frotte s'y pique. Mustapha Tags : Tunis l'Espérance Sportive de Tunis Club Africain Slim Chiboub