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Ras jebel : halte au désherbage des cimetières par le feu
Publié dans Leaders le 30 - 07 - 2014

Le vendredi 11 juillet dernier, des jeunes présentés comme des badauds par le gardien d'un cimetière ont mis, dans la dernière demeure d'êtres qui nous sont chers, le feu pour la nettoyer des herbes desséchées qui ont poussé au cours de l'hiver et du printemps. Un camion citerne se tenait, selon des témoins, aux aguets, prêt à intervenir pour éteindre le feu si l'incendie provoqué n'était plus maîtrisé.
Qui est le commanditaire de cette action que d'aucuns, pour qui le ridicule ne tue pas, n'hésitent pas à baptiser pompeusement et improprement «campagne de propreté»? Personne ne le sait ou ne veut le révéler. Mais ce que les gens sensés ne peuvent contester, c'est que le cimetière a été souillé, au sens propre et au sens figuré, par ces jeunes, inconscients de la gravité de leur acte et qui ont transformé un cadre fait pour le recueillement et que les proches des défunts essaient d'embellir en badigeonnant les tombes et en plantant des arbustes, en un paysage de désolation.
Au sens propre puisque la couleur noire de la suie a sali le cimetière et couvert, à plusieurs endroits, la terre brune et verte. Cette suie salissante s'est souvent substituée à la verdure des arbustes ornant les tombes.
Calcinés, des géraniums, des palmiers nains, des lauriers roses, des bougainvilliers, des rosiers offraient un spectacle désolant, voire choquant. C'est en pleurs qu'une parente m'a appelé l'année dernière pour me signaler ce qu'elle a considéré comme une profanation. Le feu n'a pas épargné les dalles de marbre revêtant certaines tombes ou les pierres les recouvrant.
Au sens figuré puisque l'opération de propreté et d'embellissement du cimetière par le désherbage et le badigeonnage des tombes fait partie des préparatifs qui précédent la visite rendue, le jour de l'Aïd, par la famille des défunts. Elle se veut un gage d'attachement des vivants aux disparus, l'expression du respect qu'on doit aux morts et constitue un hommage qui leur est rendu par leurs proches, décidés à perpétuer leur souvenir. La suie salit symboliquement leur mémoire.
Le lendemain et les jours suivants, c'était autour des autres cimetières de Ras Jebel, dans le cadre d'une campagne qui semble bien orchestrée, d'être «souillées» par la suie générée par le feu.
Il est grand temps pour que les autorités interdisent ce désherbage par le feu qui a commencé il y a deux ans. Il s'agit là d'une nouvelle pratique condamnable qui rompt avec une très vieille et louable tradition relayée par l'Association de sauvegarde des cimetières de Ras Jebel, fondée il y a une quinzaine d'années par feu cheikh Abdelaziz Annabi et qui a abattu pendant de nombreuses années un travail colossal pour l'entretien des cimetières. Des volontaires parmi lesquels les parents des défunts, encadrées par l'association, veillaient à longueur d'année et particulièrement, à la veille de chaque Aïd, à assurer la propreté de ces cimetières et à leur donner une belle allure en désherbant le périmètre des tombes avec les mains ou avec les outils traditionnels du sarclage et du désherbage et en les badigeonnant.
Pourquoi l'Association ne reprendrait-elle pas du service pour mettre fin à ce spectacle de désolation qui risque d'être banalisé? Pourquoi n'interviendrait-elle pas pour réconcilier les citoyens avec la bonne tradition susmentionnée pour que le désherbage par le feu ne devienne pas une habitude et une seconde nature et pour éviter la tentation, chez beaucoup de gens, dont les valeurs se sont dégradées, d'établir consciemment ou inconsciemment une analogie saugrenue entre un cimetière et une décharge publique! Aujourd'hui que des Tunisiens ont pris la mauvaise habitude et se sont accordé la licence de brûler les déchets domestiques faute de pouvoir les évacuer des lieux publics, d'autres compatriotes suivent leur mauvais exemple et s'arrogent – par analogie - le droit de brûler les cimetières pour les débarrasser des mauvaises herbes. Heureusement qu'il y a encore beaucoup de Tunisiens qui estiment qu'il s'agit d'un sacrilège!
Habib Mellakh
Tags : Abdelaziz Annabi Tunisie


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