L'Etat revient, mais sans profiter de la crise, et quasiment rappelé par l'entreprise. Il n'est plus interventionniste et dominateur. Il est acteur, promoteur de bonne gouvernance, plus profitable à l'entreprise et à la societe. C'est la première grande conclusion qui se dégage des Journées de l'entreprise, réunies pour la 24 ème année consécutive à Port El Kantaoui (Sousse). Deuxième grande conclusion : dans cet impératif remodelage du monde, et en attendant la sortie de crise qui n'est pas pour si tôt, « le saut vers le paradis » passe par la régionalisation de la mondialisation, l'intégration dans les quartiers euromed et Eurafrique, le partenariat public-privé et surtout la transformation de l'entreprise. Le tout avec un seul maitre mot : attractivité. Attractivité des capitaux, des compétences, des clients, des fournisseurs… Affluence record (900 inscrits et 67 journalistes), internationalisation (50% venus de l'étranger dont 200 algériens, une forte délégation libyenne, etc.), une bonne préparation (des études sectorielles de haut niveau), une organisation performante et des intervenants de qualité. Le gouvernement y a été représenté par le Premier Ministre, M. Mohamed Ghannouchi et 3 ministres (MM. Medhaffer, Tlatli et Kechiche). MM. Nouri Jouini et Ridha Ben Mosbah, annoncés au programme, ont été retenus par les débats budgétaires à la Chambre des Conseillers. Et la haute administration n'a pas manqué de dépêcher les Directeurs généraux de la Douane, des services fiscaux, de la fonction publique et autres grandes pointures. Les invités de marque sont nombreux : MM. Jean-Pierre Raffarin, Gianni de Michelis, Manuel Marin, et Philippe de la Fontaine Vive, notamment. Philippe de Gonzalez n'a pu s'y rendre alors qu'Alain Juillet, le gourou de l'intelligence économique, a raté son avion. En toute finesse, Chekib Nouira supervise le déroulement de ce papier à musique bien réglé, comptant sur l'intelligence et le déploiement de Salwa Smaoui, Tarek Cherif, Slim Zarrouk, les autres administrateurs et toute l'équipe de l'IACE conduite par Majdi Hassan dans l'efficacité discrète. Mais, sur le podium, et sous les feux de la rampe, deux vétérans de l'IACE vont exceller dans la modération des panels : Radhi Meddeb et Moncef Cheikhrouhou. A chacun son style certes, mais le show, ou mieux, le talk show est réussi. Par leur intelligence, leur esprit de synthèse et leur sens de la répartie, ils ont gommé le fastidieux, privilégié le concis, célébré le génie. Cette grande messe de chefs d'entreprises et de leurs conseils (universitaires, avocats, experts comptables, commissaires aux comptes, etc.), rehaussée et enrichie par de grandes personnalités tunisiennes et internationales, aura été aussi ressourçante qu'indispensable. Difficile d'en faire un compte rendu exhaustif, Leaders vous en livrera des Best Of.
