Les journées de l'entreprise 2009, qui se tiennent, les 11 et 12 décembre, sous le haut patronage du président Zine El Abidine Ben Ali, portent sur le thème «l'Etat et l'entreprise». Le coup d'envoi de cette 24ème session a été donné ce matin par Chékib Nouira, président de l'IACE. Il a, à cette occasion, fait le tour des différentes présentations et interventions qui seront présentées lors de ces journées. Mr Nouira a précisé que le choix de ce thème se justifie par la répercussion de la crise financière mondiale sur la révision des rôles des Etats et des entreprises. Il a, entre autres, lancé un appel aux Hommes d'Etat pour réfléchir sur les orientations et mettre en place les politiques nécessaires, en cette période cruciale. Une administration moderne et efficace, fournissant des services de qualité est le garant d'une meilleure compétitivité pour nos entreprises. Le secteur privé n'est pas non plus épargné de cette responsabilité. Une entreprise citoyenne, transparente, efficace, solidaire et compétitive pourra contribuer au développement de nos économies et au bien être conséquent à la création d'emplois par l'investissement, a t-il ajouté. L'entreprise et l'Etat joueront ainsi un rôle complémentaire en termes de veille, d'intelligence et de diplomatie économique. Un autre volet de la relation entre l'entreprise et l'Etat c'est la régulation des marchés, préserver une concurrence loyale, combattre les mauvaises pratiques commerciales et le marché parallèle et alléger les barrières et les procédures douanières. A pris la parole en second lieu, Salwa Smaoui, Directeur général de Microsoft Tunisie, membre du comité directeur de l'IACE et présidente du comité d'organisation des journées de l'entreprise. Mme Smaoui a précisé, lors de son intervention, l'importance capitale de l'élaboration d'une relation solidaire, confiante et communicante entre l'Etat et l'entreprise. Le premier panel « l'Après crise : quel rôle pour l'Etat et l'entreprise » a enregistré la participation d'imminentes personnalités européennes et arabes, telles que Manuel Marin (Ancien vice président de la commission européenne), Phillipe de Fontaine Vive (Vice président exécutif de la BEI), Gianni De Michelis (Ancien Ministre Italie) ou encore Najy Benhassine (Economiste principal, Banque Mondiale). Les différents participants se sont focalisés sur la redéfinition du nouveau rôle de l'Etat, qui constitue une conséquence directe de la crise financière internationale. Selon les panelistes, l'Etat joue désormais le rôle de partenaire de premier plan de l'entreprise. M. De Fontaine Vive a souligné pour sa part qu'aucun pays européen, maghrébin ou arabe « n'est aussi grand pour travailler tout seul ». Dans le même ordre d'idées, M. Benhassine a lancé un appel aux composantes du secteur privé de s'organiser pour être un vrai partenaire de l'Etat. Il a rappelé par la même occasion que les mêmes règles édictées dans plusieurs endroits n'ont pas forcément les mêmes effets, d'où la nécessité de consolider la confiance des investisseurs en la capacité de régulation de l'Etat. Ce point de rencontres et de réflexion sur la relation entre l'Etat et l'entreprise a été mis en place dans le but de définir des stratégies post-crise. La question qui se pose maintenant, comme l'a relevé le président de l'IACE, c'est « doit-on parler encore de la crise, de ses répercussions et de stratégies de sortie ou aller de l'avant, penser et agir en après crise ? » Nous nous attendons à avoir des réponses précises après l'achèvement des 5 panels programmés.