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La Tunisie ne s'effondrera jamais!
Publié dans Leaders le 10 - 07 - 2015

Il ne sert à rien de minimiser les menaces qui pèsent actuellement sur la Tunisie, ni de se contenter d'autosuggestions pour arrêter le mauvais sort qui intrigue. Même si tout reste possible et malgré que tous les désespoirs sont permis, l'effondrement de l'Etat n'est pas envisageable, en aucun cas. Dire que l'Etat tunisien est menacé d'effondrement, ce n'est qu'exprimer seulement une crainte que beaucoup de Tunisiens partagent.

Après l'attentat de Sousse, les Tunisiens sont versés dans l'émotion et à la peur de la terreur qui peut frapper n'importe où et à tout moment.
Combattre le terrorisme!
Il faut voter de vraies lois contre le terrorisme, démanteler les réseaux comme le parti salafiste HizbEttahrir, permettre à la police de faire son travail, arrêter le flux des djihadistes tunisiens en Syrie dans les rangs de Daech (3000 sont déjà au front des combats) Le problème en Tunisie, c'est que ce terrorisme est couvert par des partis religieux au pouvoir. Les Tunisiens n'en peuvent plus, puisque le terrorisme est –de fait-- couvert par l'un des partis de la coalition au pouvoir en Tunisie.

Egalement, la lutte contre la menace terroriste, et ses effets néfastes sur la stabilité du climat des affaires, exige de tous une action de résistance qui peut prendre la forme d'une contribution au financement d'un « fond solidaire national » de lutte contre le terrorisme à créer pour appuyer l'effort de l'Etat !
Relancer l'économie!
Les indicateurs sont inquiétants : une croissance réelle de 2,3% en 2014 (et une moyenne de 1,8% sur la période 2010-2014 contre une prévision initiale de 4,4%), un taux d'épargne de 13,5%, un taux d'investissement de 19,2% contre des niveaux de plus de 30% pour l'ensemble des pays émergents, une inflation qui demeure élevée (4,9% en moyenne annuelle) malgré un certain recul d'une année à l'autre, et des déficits courant et budgétaire de 8,8% et 4,9% du PIB respectivement, dont le financement ( et par la même la reconstitution des réserves en devises à des niveaux soutenables) n'a pu être assuré qu'au prix d'un recours massif à la mobilisation de ressources extérieures.Les résultats provisoires du premier trimestre de 2015, avec une croissance de 1,7%, n'incitent guère à l'optimisme quant au bilan attendu pour l'ensemble de l'année en cours".

Le projet de schéma macroéconomique 2016-2020 peut constituer un cadre général utile pour enclencher une dynamique de relance de la croissance, mais demeure, avec un taux de croissance moyen de l'ordre de 4,5% par an, en deçà des exigences d'une inflexion substantielle de la courbe du chômage et surtout de ses composantes par secteur et par région. Un relèvement de la croissance potentielle moyennant la mobilisation et l'optimisation des facteurs de production- capital est aussi de mise.

Avec la stabilisation politique, les autorités publiques, les opérateurs économiques, et surtout les acteurs de la société civile doivent consolider la paix sociale qui a été négociée au détriment de la stabilité macroéconomique, sans laquelle, tout effort visant la reprise de l'investissement, et partant de la croissance et l'emploi se trouve compromis. Une nouvelle vision porteuse de nouvelles ambitions à la hauteur des attentes populaires, des espoirs collectifs mais aussi des sacrifices consenties lors des années passées doit être mise en place. Il est temps de trouver une procédure permettant aux entreprises citoyennes de parrainer des jeunes chômeurs, avec l'aide de l'Etat, en vue de changer leur horizon d'une situation d'oisiveté porteuse de désespoir et de risques, vers une culture d'activité et de contribution à l'effort de développement. Cela mettrait fin à l'absence remarquable d'une vision, et d'un cadre de développement à moyen et à long terme pour le pays. En effet, la période transitoire était largement en deçà des espérances (une croissance réelle de 2,3% en 2014, et une moyenne de 1,8% sur la période 2010-2014 contre une prévision initiale de 4,4%), un taux d'épargne de 13,5%, un taux d'investissement de 19,2% contre des niveaux de plus de 30% pour l'ensemble des pays émergents). L'évolution des prix à la consommation n'était pas positive malgré l'effort de rationalisation des dépenses de compensation.
Bref, les résultats économiques en général n'incitent guère à l'optimisme mais ne sont pas non plus catastrophiste comme prétendent les esprits défaitistes annonçant le pire pour le pays. Certes l'état des lieux préoccupe, mais cela ne doit nullement constituer un argument pour se soumettre à la dictature des chiffres, aussi têtus soient-is, mais plutôt une occasion à saisir par toutes les parties prenantes pour se concentrer en commun sur les défis à relever à court et moyen terme.

Cette vision stratégique doit absolument s'appuyer sur la création d'une crédibilité vis-à-vis des opérateurs économiques nationaux et aussi des partenaires/investisseurs/bailleurs de fonds, étrangers.
La Tunisie a besoin avant tout d'un sursaut de citoyenneté et de patriotisme. Le reste viendra. Qu'est ce qui casse la citoyenneté et le patriotisme ? Les causes que je vois : l'injustice, les inégalités, l'absence de perspective, la précarité, l'ignorance, la corruption ainsi que l'absence de cohésion sociale et l'absence de charisme citoyen chez les leaders politiques.

Tous les Tunisiens demandent en vain au gouvernement de sévir, d'interdire, de punir, de renvoyer, de ne pas laisser faire les choses interdites... Ce gouvernement n'a pas été capable jusque-là d'endiguer le terrorisme, ni même d'accélérer le vote de la loi antiterroriste, en discussion depuis dix-huit mois. L'autorité du Chef du gouvernement est atteinte. Peut-il être l'homme de la situation, le chef de guerre que le pays attend après le carnage de Sousse ? On en doute. Peut-il se maintenir, alors que son gouvernement a objectivement failli ?La Tunisie, dans l'immédiat, a besoin d'une mobilisation générale visant à placer les bonnes personnes aux bons endroits. Aujourd'hui, nul n'est capable de dire qui est le vrai patron de l'antiterrorisme dans le pays. Il faut revoir l'organisation, les procédures. L'Etat regorge de cadres compétents et patriotes, dont certains ont été écartés sans discernement lors des grandes purges de 2011. D'autres, qui avaient prouvé entretemps leur sens du leadership, ont été éloignés du terrain et placés sur des voies de garage.
Hassen Chaari
* Président de l'Association pour le développement de la recherche et de l'innovation ADRI
Président de l'Association de rapprochement tuniso-allemand ARTA


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